Dornbush s'intéresse tout particulièrement à l'économie internationale d'un point de vue macroéconomique, et plus particulièrement aux évolutions des taux de change et au commerce international. On verra donc dans cette fiche technique deux contributions majeures apportées par Dornbush dans ces deux domaines : l'effet de surréaction et l'extension du modèle ricardien de libre-échange fondé sur les avantages comparatifs
[...] - pour les biens que le pays continue à produire sur place, les salaires réels ne changent pas - pour les biens que le pays continue à importer, le salaire réel est donné par avec puisqu'on achète les biens à l'étranger. Autrement dit, et comme par hypothèse, la variation de est inférieure à celle de on a le salaire réel qui croît. - pour les biens dont la production passe à l'étranger, ceci n'est vrai que si le prix d'achat est inférieur au prix de production. Soit et ici aussi le salaire réel augmente. On a donc une série de biens pour laquelle le salaire réel ne change pas, et deux séries de biens pour lesquelles il augmente. [...]
[...] Dornbush Rudiger Dornbush est professeur d'économie au MIT, département où il côtoie Stanley Fischer. Il s'intéresse tout particulièrement à l'économie internationale d'un point de vue macroéconomique, et plus particulièrement aux évolutions des taux de change et au commerce international. On verra donc dans cette fiche technique deux contributions majeures apportées par Dornbush dans ces deux domaines : l'effet de surréaction et l'extension du modèle ricardien de libre-échange fondé sur les avantages comparatifs. L'effet de surréaction C'est un effet que Dornbush met en évidence en 1976 en montrant que, face à la politique économique, les marchés financiers peuvent fixer un taux de change supérieur au taux d'équilibre avant d'y retourner (ce qui ne semble pas toujours le cas empiriquement selon Sterdyniak). [...]
[...] Le commerce international Une bonne partie de l'œuvre de Dornbush est consacrée au commerce international et sa contribution la plus célèbre est sans aucun doute celle apportée conjointement avec Fischer et Samuelson dans l'article Comparative advantage, Trade and payments in a Ricardian model with a continuum of goods. Se plaçant dans la lignée du modèle ricardien du commerce international (qui justifie ce dernier par des différences relatives du coût de production d'un bien suivant le pays, celui ayant le coût de production d'un bien le plus faible produisant ce bien et important les autres biens produit par des pays compétitifs pour la production de ce bien), Dornbush montre comment la production des biens se répartit entre les pays et comment le libre-échange constitue toujours un avantage. [...]
[...] Il n'est avantageux d'acheter à l'étranger que si l'on pourrait acheter plus d'une unité de bien avec la somme qui n'a pas été utilisée pour produire une unité de bien sur le territoire national (soit w La condition s'écrit donc soit ou encore ce qui montre que le pays a bien intérêt au libre-échange : il y est systématiquement gagnant, tant dans la production que dans l'achat à l'étranger. De manière plus surprenante encore, en supposant que les salaires relatifs évoluent dans une moins grande ampleur qu'un éventuel choc de la productivité à l'extérieur Dornbush montre qu'un pays confronté à une hausse de la productivité de ses concurrents, loin de voir ses salaires réels baisser, les voit augmenter et s'enrichit. La modification de et donc de fait que la localisation de production des biens change. [...]
[...] On le voit, par ces deux contributions, Dornbush se place plutôt dans le courant classique de l'économie. S'il ne peut être qualifié de monétariste pur et dur (puisqu'une augmentation de la masse monétaire a des effets réels même si temporaires), l'ensemble de ses résultats affiche une confiance en la régulation par lui-même du marché et ne prend pas compte des rigidités éventuelles. Il est à noter que le domaine de recherche de Dornbush semble actuellement évoluer et porter davantage sur la croissance, puisqu'il annonçait durant les années 1990 et la fascination qu'exerçait la "nouvelle économie" que les États-Unis pourraient bien rentrer dans une "phase de croissance éternelle". [...]
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