Les différents flux sur le marché du travail : définition et ordre de grandeur

Résumé du document

Le marché du travail est le lieu de rencontre de différents flux. Pour reprendre l'analogie d'O. Blanchard et D. Cohen, le marché du travail est tel un aéroport. Le nombre de voyageurs présents dans l'aéroport peut être identique à deux périodes de temps données sans pour autant recouvrir les mêmes réalités pour les passagers. De la même façon, le taux de chômage peut refléter deux situations :

- un marché du travail actif, avec de nombreuses séparations (travailleurs quittant / perdant leur emploi) et embauches.

- un marché du travail sclérosé avec peu de séparations et peu d'embauches.

Pour mieux comprendre le taux de chômage, il convient d'étudier les mouvements de travailleurs. En France, ces études sont permises par l'Enquête emploi de l'INSEE. Aux Etats-Unis, les données statistiques sont fournies par The Current Population Survey.

Extraits

[...] II Les différents types de flux Considérations générales et flux Emploi- Emploi Les flux d'entrées et de sortie par rapport à l'emploi de salariés représentent 55 à du stock total d'emploi par an. Les flux de démissions représentent au Royaume Uni entre 55 et 60% de l'ensemble des pertes d'emplois, et jusqu'à 70% aux Etats-Unis. Il ne s'agit que très rarement de flux d'emplois vers le chômage, mais plutôt d'emploi à emploi. Les flux emploi- emploi constituent une part très importante des flux sur le marché du travail. [...]

[...] Il s'agit essentiellement des nouveaux entrants sur le marché du travail (jeunes diplômés par exemple) mais cela peut concerner des personnes qui s'était retiré que temporairement du marché du travail. Emploi - Chômage Plus de personnes par mois quittent ou perdent leur emploi en France. Il peut s'agir de démission ou de licenciement. Chômage Emploi Plus de personnes par mois ont un parcours chômage- emploi. Ce flux ne recoupe pas toutes les créations d'emplois dans la mesure où il existe un flux emploi –emploi, c'est-à-dire des personnes qui quittent leur emploi pour un autre emploi et ne se trouvent pas en situation de chômage entre temps. [...]

[...] Les différents flux sur le marché du travail : définition et ordre de grandeur Le marché du travail est le lieu de rencontre de différents flux. Pour reprendre l'analogie d'O. Blanchard et D. Cohen, le marché du travail est tel un aéroport. Le nombre de voyageurs présents dans l'aéroport peut être identique à deux périodes de temps données sans pour autant recouvrir les mêmes réalités pour les passagers. De la même façon, le taux de chômage peut refléter deux situations : - un marché du travail actif, avec de nombreuses séparations (travailleurs quittant / perdant leur emploi) et embauches. [...]

[...] Elle comprend aussi les personnes pourvues d'un emploi mais qui en sont temporairement absentes. En France, elle est de 24,4 millions en 2003. La population active inoccupée (chômage) Le chômage représente l'ensemble des personnes d'âge actif, privées d'emploi et en recherchant un. En France, le chômage au sens du BIT est de 2,6 millions en 2004. La population inactive (hors marché du travail) La population inactive regroupe les personnes qui n'occupent pas d'emploi et ne sont pas à la recherche d'un emploi. [...]

[...] III Conclusion : Les effets des flux entre emploi, chômage et inactivité sur le chômage La montée du taux de chômage peut résulter de configuration variées des flux entre emploi, chômage et inactivité : entrée du chômage plus fréquentes en provenance de l'emploi et/ou de l'inactivité, moindres sorties du chômage à destination de l'emploi et/ou de l'inactivité, mais aussi transition plus intenses de l'emploi vers l'inactivité ou moins fortes de l'inactivité, mais aussi transitions plus intenses de l'emploi vers l'inactivité ou moins fortes de l'inactivité vers l'emploi ce qui jouent sur le dénominateur du taux de chômage, la population active. Dans les années 1970, la montée du taux de chômage correspond en grande partie aux destructions d'emploi (flux d'emploi vers le chômage). Dans les années 1980, la persistance du chômage à des niveaux élevés est davantage liée à des sorties insuffisantes du chômage vers l'emploi. Les flux d'inactivité vers le chômage ont eu aussi un impact important depuis les années 1970 des variations du chômage). [...]