Analyse de la détermination de l'épargne, bouclage macroéconomique, épargne, Keynes, France
L'épargne est un sujet toujours d'actualité, avec par exemple le développement de l'épargne salariale en France qui est passé de 50 milliards d'euros en 2001 à 94 milliards en 2011.
L'épargne est généralement définie dans la finance comme la réserve d'argent soustraite à la dépense pour être placée ou investie et gérée par un organisme financier, vulgairement ce que l'on ne consomme pas on l'épargne, on le met de côté pour plus tard en gagnant de l'argent avec, elle existe sous plusieurs formes, thésaurisée (liquide) soit investie (investissement, placements).
Cette épargne soulève des problèmes dans son analyse, dans laquelle deux courants de pensée diffèrent, Keynes et les néoclassiques.
[...] Pour Keynes c'est diffèrent la consommation précède l'épargne c'est un résidu, la partie du revenu non consommée S=Y pour lui épargner c'est se priver pour maintenant, contrairement au néoclassique la préférence des ménages est donc à la consommation directe et a épargner ce qu'il reste si possible. Ce qui va différer dans leurs analyses concerne aussi le niveau/volume de l'épargne, en effet chez les néoclassiques c'est le taux d'intérêt qui va déterminer cela, en effet un agent rationnel voudra faire fructifier son argent, selon le taux d'intérêt proposé, plus le taux d'intérêt va être élevé plus l'on sera inciter à épargner, on peut donc considérer que l'épargne est fonction du taux d'intérêt. [...]
[...] Contrairement à Keynes qui affirme que le niveau de l'épargne est fonction du revenu, en effet lorsque le revenu augmente , l'épargne augmente car la propension à consommer est décroissante , suite à la loi de la psychologie fondamentale de Keynes qui affirme mathématiquement que pour une unité supplémentaire de revenu acquise, la consommation augmentera mais dans de moins grandes proportions que le revenu , on sera donc plus incité ou auront plus la capacité d'épargner si le revenu augmente Le taux d'intérêt étant aussi essentiel chez Keynes concernant la forme de monnaie à avoir (liquides, sur les placements etc.) , les agents préférant la forme liquide de leur argent , basé sur 3 motifs : transaction ,précaution ,spéculation ,déterminent une demande de monnaie qui est fonction décroissante du taux d'intérêt et plus ce dernier est élevé plus il est pénalisant d'avoir cette forme ‘liquide' de monnaie et d'autres situations extrêmes (trappe a monnaie). L'épargne est donc une approche par l'offre chez les néoclassiques, en effet on prête de l'argent avec d'un taux d'intérêt réel sur les marchés, alors que chez Keynes c'est une fraction de revenus non consommée croissante. Mais quelles sont les conséquences de ces analyses sur le modèle macroéconomiques ? [...]
[...] Implications sur le bouclage macroéconomiques Les analyses sont différentes sur les conséquences sur le plan macroéconomiques également. Pour les néoclassiques on favorise l'épargne, donc logiquement plus il y a d'épargne, plus il y a de capitaux, moins il y a d'intérêt et plus il y a d'investissement. En effet l'épargne favorise l'investissement, soit ce que l'on prête aux entreprises ce qui permets la production, Evoqué dans le document de cours, problème de la France face à l'insuffisance d'investisseurs) donc augmente la production mais il faut savoir si il y a des débouchés c'est-à- dire que la production va être vendue ,en effet selon la loi de Jean baptiste Say , toute offre crée sa propre demande ,la croissance ne peut être obtenue que par la stimulation de la production et non par celle de la consommation. [...]
[...] Conclusion : L'épargne est fonction du revenu chez Keynes, chez les néoclassiques du taux d'intérêt. L'épargne est bénéfique chez les néoclassiques, via le taux d'intérêt on augmente l'épargne et donc l'investissement, chez Keynes il est néfaste car il y a un risque de débouchés et donc de chômage. On peut se demander en ces temps de crises si il vaut mieux épargner, au risque de baisser le niveau de demande effective ou si il vaut mieux appliquer des politiques de relances comme supposé chez Keynes avec un investissement public pour bénéficier des effets du multiplicateur. [...]
[...] Sources : Alternatives Economiques, Article ‘Epargne salariale la vigilance s'impose' mars 2012 Système Collections numériques UPMF, CAIRN etc . Collection économie UPMF, PUG (presse universitaire de Grenoble), auteur Jacques Calvet, ancien directeur de l'ESE. [...]
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