dette publique, déficit
Malgré le sentiment d'impunité décrit précédemment certains pays industrialisés tentent d'imposer des limites fermes à leurs déficits et ce parce que la dette contraint leur activité économique et influence leur croissance.
Malgré ces limites imposées pour atténuer les effets négatifs de dettes publiques, les déficits publics même en Europe continuent de se creuser en toute impunité jusqu'à présent. Cependant, à moyen et long terme, ces déficits ont des conséquences qui semblent rendre indispensable des ajustements.
[...] L'article 104 du traité de Maastricht précise : Les Etats membres évitent les déficits publics excessifs A priori arbitraires, ces critères avaient été établis en 1992 et avaient alors pour logique de fixer les conditions d'entrée des pays dans la zone euro. Ces prescriptions seront renforcées lors du sommet d'Amsterdam en 1997, qui confirmera bien sûr les objectifs de Maastricht, mais qui plus est, prévoira à terme le retour à l'équilibre, voire à l'excédent. Cependant si les pays candidats doivent s'astreindre à respecter ces limites, nombre de pays de la vieille Europe les ont dépassées depuis longtemps. Mais cette règle limite le déficit, elle ne l'interdit pas. [...]
[...] Les charges d'intérêt de leur dette publique étaient remboursées par de nouvelles dettes de cette façon, la situation a entraîné une dette auto- entretenue en hausse constante, ainsi qu'une hausse exponentielle du rapport entre la dette publique et le PIB. L'effet boule de neige de la dette a souvent été étudié par les économistes, si le taux d'intérêt de la dette est supérieur au taux de croissance (inflation comprise), la dette ne peut qu'augmenter même si le solde public primaire est nul. Additionné à ce risque on note un risque inflationniste au creusement d'une dette publique. La hausse de la dette publique peut en effet aboutir à une hausse de l'inflation qui peut handicaper une économie. [...]
[...] Certains hommes politiques et économistes ont émis l'idée d'inscrire dans la Constitution l'obligation pour le gouvernement de respecter le principe d'équilibre budgétaire, indépendamment de l'évolution conjoncturelle des économies. Cela a été fait aux Etats-Unis par le Balanced Budget Act de 1997, mais celui-ci n'a jamais été respecté. C'est encore le cas en Allemagne, la Constitution allemande impose depuis peu au gouvernement de ne pas dépasser un déficit annuel de + du PIB à partir de 2016. Les Länder eux devront présenter des comptes à l'équilibre en 2020. [...]
[...] Le risque inflationniste n'est cependant pas à exclure complètement, tout État peut être tenté d'adopter un comportement individualiste : ses dépenses publiques vont lui procurer un bénéfice individuel direct via une croissance plus forte, en faisant supporter à l'ensemble de la zone monétaire le coût d'une augmentation à terme de l'inflation. Enfin, l'effet d'éviction d'un déficit budgétaire mis à jour par les économistes classiques dénonce une autre conséquence du creusement de la dette publique sur une économie: la diminution de l'investissement. L'émission de dette publique va mobiliser une partie de l'épargne nationale et internationale du fait de son attractivité, au détriment d'investissement productif et donc de la croissance. [...]
[...] Elles s'inscrivent dans l'objectif d'équilibre des comptes des administrations publiques Cette article est destiné à garantir le retour à l'équilibre des comptes publics et oblige le Parlement à voter des lois de programmation budgétaire qui s'inscrivent dans l'objectif d'équilibre des comptes des administrations publiques. Malgré ces limites imposées pour atténuer les effets négatifs de dettes publiques, les déficits publics même en Europe continuent de se creuser en toute impunité jusqu'à présent. Cependant, à moyen et long terme, ces déficits ont des conséquences qui semblent rendre indispensable des ajustements. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture