L'investissement est à court terme une des principales sources des fluctuations conjoncturelles. Vecteur du progrès technique, il détermine à long terme les capacités de production de l'économie. C'est donc une variable clé de la croissance. C'est aussi la composante la plus instable du PIB, la plus difficile à expliquer et à prévoir. L'étude des déterminants de l'investissement est un des principaux domaines de recherche de la théorie économique et sujet de vives controverses.
On distingue traditionnellement trois types de dépenses d'investissement :
- l'investissement résidentiel qui recense les nouveaux logements achetés par les particuliers pour y vivre et par les propriétaires immobiliers pour les louer.
- l'investissement en stocks qui recense les biens que les entreprises placent dans leurs stocks.
- l'investissement fixe des entreprises qui comprend les terrains, les bâtiments et les équipements que les entreprises acquièrent pour réaliser leur production.
La majeure partie des dépenses d'investissement étant consacrée à l'investissement fixe des entreprises, nous nous concentrerons sur cette catégorie. C'est un flux d'achats de biens d'équipement qui au cours d'une période vient modifier le stock de capital productif déjà existant. La décision d'investissement est indispensable pour maintenir le niveau de productivité des facteurs de production. Dans les économies de marché, elle est le fait du choix des entrepreneurs, de leur confiance en l'avenir et de l'environnement économique qu'ils anticipent. La décision d'investir résulte d'un choix guidé par trois types de variables :
1) la rentabilité des projets comparés aux autres opportunités d'utilisation de fonds disponibles à d'autres fins.
2) les conditions dans lesquelles ces projets peuvent être financés.
3) le niveau de la demande qu'ils pourront satisfaire.
[...] Si l'entrepreneur dispose de fonds pour investir, le projet d'investissement est rentable si les recettes associées dépassent celles que procurerait l'usage alternatif de ces fonds avec un placement au taux d'intérêt en vigueur. Si l'entrepreneur ne dispose pas de fonds, le projet est rentable s'il peut emprunter au taux en vigueur et rembourser ses créanciers en gardant une marge positive. Donc, plus le taux d'intérêt est faible, plus il y a de projets rentables et plus le montant global de l'investissement est élevé. [...]
[...] La reprise de l'investissement a accompagné ce mouvement, avec une rupture nette en 1998. Le mécanisme d'accélérateur joue ici pleinement : faute de débouchés suffisants, les entreprises n'augmentent ou ne renouvellent pas leurs capacités de production, à l'inverse elles réinvestissent en période de forte demande L'importance de l'incertitude dans les anticipations En période d'incertitude sur le caractère durable de la reprise, les entreprises, confrontées à des fluctuations de la demande, hésitent à ajuster leur stock de capital pour satisfaire un débouché temporaire. [...]
[...] Alors qu'en 20 ans (de 1953 à 1973), la formation brute de capital fixe avait augmenté en moyenne de par an, le volume du capital n'a progressé que de de 1973 à 1979 et de de 1979 à 1983. Un mécanisme similaire s'est déroulé en 95/95 : après une phase de reprise de l'investissement, l'effort de renouvellement du capital s'est essoufflé faute d'une demande suffisante. Enfin, le retournement de conjoncture constaté en France à partir de 1998 s'est accompagné d'une relance de l'investissement : les mesures de soutien spécifique à la consommation, comme à la diminution du chômage ont relancé la demande anticipée en France. [...]
[...] Les déterminants de l'investissement L'investissement est à court terme une des principales sources des fluctuations conjoncturelles. Vecteur du progrès technique, il détermine à long terme les capacités de production de l'économie. C'est donc une variable clé de la croissance. C'est aussi la composante la plus instable du PIB, la plus difficile à expliquer et à prévoir. L'étude des déterminants de l'investissement est un des principaux domaines de recherche de la théorie économique et sujet de vives controverses. On distingue traditionnellement trois types de dépenses d'investissement : - l'investissement résidentiel qui recense les nouveaux logements achetés par les particuliers pour y vivre et par les propriétaires immobiliers pour les louer. [...]
[...] Le poids relatif des différents déterminants de l'investissement varie selon l'environnement économique, mais il reste toujours délicat d'en quantifier l'impact exact. Par exemple le recul récent de l'investissement des entreprises françaises en 2002) ne s'explique pas que par le ralentissement de la demande, la baisse de la rentabilité et des cours boursiers, mais aussi par exemple par la dégradation des comptes des entreprises et la hausse de l'endettement, qui pèsent sur l'investissement. La plupart des déterminants de l'investissement ont connu une évolution récente favorable, mais la politique de soutien à l'investissement reste limitée par le niveau élevé du chômage, l'impossibilité de financer une relance budgétaire, qui limitent la consommation. [...]
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