Le marché du travail est-il un marché comme les autres, ainsi que l'expose la théorie néoclassique ? L'existence du chômage dans les pays les plus développés n'est-elle pas au contraire la preuve que le marché du travail se caractérise essentiellement par un déséquilibre constant entre offre et demande ? Le chômage provient en effet d'un déséquilibre entre la demande et l'offre de main-d'œuvre, bien qu'il ne soit pas à lui-seul l'incarnation de la situation particulière du marché du travail
[...] Enfin, la mobilité du travail est très limitée : les travailleurs ne sont généralement pas ou peu disposés, comme l'exigerait la condition de mobilité des facteurs, à changer du jour au lendemain de ville, d'entreprise, de métier, de poste etc. Le marché du travail est donc très imparfait. Dès lors qu'il ne répond pas aux critères de la CPP, son fonctionnement s'écarte de la théorie néo- classique de l'offre et de la demande. De fait, les échanges de facteurs de production ne sont pas équilibrés au jour le jour par des fluctuations de prix. A court et moyen termes, les employeurs préfèrent adapter la quantité du travail plutôt que modifier les salaires. [...]
[...] le cas du chômage Chômage structurel : Les économies évoluent au fil du temps, certains secteurs prenant de l'expansion tandis que d'autres se contractent. Les travailleurs déplacés des secteurs en contraction peuvent posséder des compétences particulières à leur emploi et/ou compagnie, et donc s'avérer difficilement transférables aux secteurs en expansion. Chômage cyclique : Quand l'économie connaît une période de ralentissement cyclique, on remarque une baisse de l'activité économique et du nombre d'emplois. Lorsque les employés sont mis à pied, le taux de chômage monte. La cause sous-jacente de cet état de fait est l'insuffisance de la demande lorsque l'économie est faible. [...]
[...] Toute personne quittant un emploi en trouverait un autre immédiatement. En réalité, le taux de chômage n'est pas nul car, même dans le cas d'un équilibre potentiel des offres et des demandes d'emplois, l'ajustement prend un certain temps, la recherche d'un nouvel emploi ne se faisant pas instantanément. Contrairement à d'autres biens, la demande et l'offre de travail sont peu élastiques ; l'offre de travail dépend de plusieurs facteurs (cf plus haut déjà cités). La demande ne s'adapte pas non plus instantanément aux variations du prix du travail en raison d'un certain nombre de rigidités comme les procédures de licenciement et de nouveaux coûts (de recherche, de licenciement ou de formation) liés à l'emploi de travailleurs supplémentaires ou à la réduction d'emploi. [...]
[...] En outre, l'homogénéité demeure impossible sur le marché du travail, car celui-ci n'est pas une marchandise homogène, dont on ne considère que la quantité et le prix. La même quantité de travail offerte pour le même poste, au même prix, par deux personnes différentes possédant les mêmes diplômes ne sera pas toujours considérée comme un facteur de production identique. En fait, la qualité et la productivité du travail dépendent de la quantité de travail mais aussi de la motivation et du capital humain des salariés. [...]
[...] Par conséquent l'offre et la demande sur le marché du travail changent constamment et on ne doit pas s'étonner que des déséquilibrent surviennent. Les caractéristiques uniques du marché du travail : le marché du travail diffère considérablement des marchés des produits et services où les acheteurs et les fournisseurs s'entendent sur les conditions de vente d article, notamment le prix. Dans le marché du travail, les services de main-d'œuvre et les travailleurs eux-mêmes sont indissociables ; en conséquence les opinions des employés face au lieu de travail sont capitales. [...]
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