La consommation soutenue pendant les Trente Glorieuses et même jusqu'aux années quatre-vingt, a permis de soutenir la croissance économique. Ensuite les politiques de rigueur : salariales, monétaires, budgétaires, ont favorisé la désinflation et l'augmentation du taux de marge des entreprises. Le chômage croissant a encouragé la constitution d'une épargne de précaution au détriment des dépenses de consommation. De nombreuses écoles de pensée économique se sont affrontées sur la nécessité ou non d'instaurer des politiques de relance de la demande. L'épargne des ménages n'est pas suffisante pour stimuler l'investissement, encore faut-il que des signaux forts soient envoyés aux consommateurs. Schématiquement, deux grands courants s'opposent, les keynésiens et les néo-classiques, Keynes et ses partisans ont une vision macroéconomique où le revenu se partage entre épargne et consommation. L'autre analyse privilégie l'étude microéconomique où l'agent adopte un comportement rationnel et essaie de maximiser sa satisfaction personnelle.
[...] Dans la théorie néo-classique, il n'existe pas de fonction de consommation collective. La consommation globale est l'agrégation des consommations individuelles des agents. C'est aussi une analyse marginaliste qui consiste à raisonner à la marge sur l'ajout d'une unité supplémentaire d'un bien. Le consommateur in fine doit maximiser sa satisfaction. Les limites de cette analyse sont les suivantes : J.K.Arrow montre que l'on ne peut raisonner qu'en termes de droits individuels et non au niveau d'une fonction collective. La rationalité économique de la fonction n'est valable qu'au niveau individuel, l'analyse globale inclut d'autres critères, socio-politiques en particulier. [...]
[...] C'est un modèle idéal et non une description de la réalité. Elle suppose des acteurs individuels qui soient autonomes, ce qui est aussi un point de vue théorique. Des auteurs comme T.Veblen, J.K.Galbraith ont montré les différentes influences que pouvaient subir les individus. L'analyse néo-classique reste une analyse théorique qui s'oppose à l'analyse keynésienne sur la consommation. Les débats autour de cette question sont le plus souvent l'objet de controverses entre les différentes écoles de pensée que d'une volonté d'expliquer les tenants et les aboutissants de dépenses de consommation. [...]
[...] Les variables sont reliées entre elles par des fonctions. Dans l'étude de la consommation, celle-ci est fonction du niveau et suit une loi psychologique (psychological law). Dans son livre : La Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, Keynes écrit dans le chapitre 8 : La propension à consommer que pour une augmentation du revenu, la consommation augmente mais non d'une quantité aussi grande que l'accroissement du revenu La propension à consommer est la part du revenu qui sera affectée à la dépense de consommation, le reste est le résidu et correspondra à l'épargne, partie non consommée du revenu. [...]
[...] Des hypothèses de Keynes, de nombreux économistes ont pu émettre des réserves et des critiques. En effet la loi psychologique fondamentale sur laquelle s'appuie Keynes n'est qu'une hypothèse qui n'a pas de fondements théoriques en économie. Des travaux, notamment ceux de la Comptabilité nationale d'après-guerre, ont vérifié empiriquement la fonction de consommation. Ils montrèrent la validité du raisonnement dans le court terme mais non sur la longue durée. A court terme, les hypothèses de Keynes sont vérifiées ; la fonction de consommation est stable et la propension marginale à consommer est inférieure à un. [...]
[...] Des analyses plus précises expliquent certains phénomènes (effet de démonstration, mémoire, encaisses réelles, mais ce sont les théoriciens de l'Ecole néo-classique qui s'opposent le plus eux idées keynésiennes. L'analysé néo-classique reposant sur l'interdépendance des marchés (biens, travail, capitaux, monnaie) qui sont en état d'équilibre temporaire ajustés par les variations des prix réels, s'oppose aux hypothèses keynésiennes de la fonction de consommation. Les prix réels égalisent les quantités offertes et demandées. La fonction de consommation est étudiée d'un point de vue microéconomique à base de relations fonctionnelles. La fonction de consommation est une fonction croissante du revenu. [...]
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