Après 1945, la forte croissance économique des trente Glorieuse et le ralentissement de cette même croissance dans les années 70 ont renouvelé l'intérêt des économistes pour la notion de cycle économique. Le cycle économique désigne aujourd'hui l'alternance de phases d'expansion et de récession, c'est à dire de ralentissement du taux de croissance qui reste cependant positif, la crise désignant le point d'inflexion du rythme de croissance ou la période de récession elle- même. L'analyse des cycles économiques pousse à se demander si la croissance n'est qu'un moment du cycle, si la crise contemporaine renvoie à une régularité des systèmes économiques. Le cycle économique peut revêtir des formes très diverses Plusieurs catégories de cycles peuvent être distingués suivant leur durée.
[...] L'analyse des cycles économiques pousse à se demander si la croissance n'est qu'un moment du cycle, si la crise contemporaine renvoie à une régularité des systèmes économiques. Le cycle économique peut revêtir des formes très diverses Plusieurs catégories de cycles peuvent être distinguées suivant leur durée. Les cycles de Kondratieff Mouvement long d'environ 50 à 60 ans, qui comprend trois phases: Période d'expansion : "phase A"(20 ans) Phase de récession primaire : "plateau"(10 ans) Phase de dépression: "phase B"(20 ans) Selon Kondratieff, ces mouvements longs de l'activité économiques ne sont spécifiques à un pays et ils affectent l'ensemble des secteurs d'activité. [...]
[...] Les cycles mineurs de Kitchin D'une durée de 42 mois, ils sont liés aux variations des stocks: en période de croissance économique, les entreprises constituent des stocks ce qui a un aspect positif pour l'économie, alors qu'en période de crise, elles procèdent au déstockage ce qui accentue le ralentissement de l'économie. D'un point de vue empirique, les trois catégories de cycles peuvent se combiner entre elles: selon Schumpeter, un cycle Kondratieff englobe six cycles Juglar, lesquels comprennent aussi trois cycles Kitchin. [...]
[...] La présence régulière d'élections nationales peut-être à l'origine de fluctuations de l'activité, selon les tenants de la théorie du cycle politico-économique. Pour Milton Friedman, les politiques monétaires discrétionnaires de relance peuvent expliquer les mouvements à court terme de l'activité économique. Les tenants de la nouvelle économie classique ont développé dans les années 80 une approche en terme de cycle d'équilibre, qui vise à rendre compte des fluctuations de l'activité sans prendre en compte la notion de chômage involontaire. Selon une première approche initiée par Lucas, les fluctuations de l'activité constituent la réaction optimale des agents à un choc monétaire dès lors que l'information est imparfaite : une baisse du prix du produit d'un producteur perçue comme relative par celui-ci le poussera à travailler moins. [...]
[...] L'analyse keynésienne appréhende les fluctuations à court terme comme le résultat de la dynamique de l'investissement, de la répartition ou bien encore de l'offre de crédit. Modèle de l'oscillateur de Samuelson: le cycle résulte de l'interaction entre le principe de multiplication et le principe d'accélération de l'investissement. Selon le postkeynésien Goodwin les fluctuations cycliques s'expliquent par la dynamique de la répartition des revenus : conformément à la courbe de Beveridge, une baisse du chômage induit une hausse du salaire réel qui elle-même fait diminuer les profits, ce qui se traduit par une baisse des investissements et une hausse du chômage. [...]
[...] Dans un monde d'information imparfaite, un choc monétaire a dans cette approche des conséquences réelles. Selon une seconde approche, initiée par l'école des cycles réels, des chocs de nature réelle, telle une innovation, sur une économie à l'équilibre suffisent à produire des cycles: la monnaie n'est pas nécessaire à l'explication des cycles. Les fluctuations de l'activité sont la réponse optimale des agents à un choc temporaire de productivité; si l'on suppose que le choc de productivité est négatif, les agents vont choisir de travailler moins: l'augmentation du chômage -qui est ici volontaire- résulte d'un arbitrage inter temporel entre travail et loisir. [...]
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