Cycles courts, crises économiques, XIXème siècle, chocs exogènes, nouvelle école classique, causes monétaires et réelles
Pour Labrousse, les crises économiques et sociales qui frappent les sociétés d'Ancien Régime sont d'origine frumentaire. Les variations du prix du blé sont responsables de la plupart des révoltes ou des révolutions. Le point de départ des crises : mauvaise récolte liée à un incident climatique, la pénurie génère une hausse des denrées. La crise touche d'abord le monde rural, mais même les gros propriétaires sont touchés. Ces derniers embauchent moins de moissonneurs, de batteurs… Les petits agriculteurs ne peuvent pas compter sur les revenus annexes procurés par le domestic system, car les salaires des fabricants connaissent une diminution. Enfin les journaliers sont touchés par la diminution de leur pouvoir d'achat et la montée du chômage industriel.
[...] Raréfaction des moyens nécessaires à la consommation donc hausse des biens de consommation. C'est ainsi que se réalise l'épargne forcée permettant de revenir à l'état initial. Donc excès de biens de production et pénurie pour ménages de biens de consommation : prix des biens de production s'effondrent, et ceux des biens de consommation augmentent. Coup d'accordéon (Kaldor) qui permet de revenir à la situation première : le démarrage de la crise. De nombreux investissements apparaissent comme non-rentables, propagation de la crise. [...]
[...] Cette crise marque un tournant dans les analyses et dans les politiques économiques. La naissance du courant Keynésien et la remise en cause du dogme néoclassique de l'impossibilité des crises, ont profondément renouvelé la pensée économique. L'Etat intervient également de plus en plus dans l'économie à partir de ce moment (cf. New Deal de Roosevelt ou programme économique du front populaire en France). En Allemagne, la relance se fait par la militarisation de l'économie. Cycles et crises depuis 1945 ( Les cycles depuis 1945 Il y a une nette réduction des cycles économiques après la 2nde guerre mondiale. [...]
[...] Les USA finissent par imposer leur loi aux autres économies. La toute- puissance américaine s'en retrouve restaurée. L'impact des mesures est d'abord négatif : croissance économique cassée. Une crise en 1982, les années 80 sont synonymes de croissance zéro pour les pays industriels, pays en développement touchés par hausse taux d'intérêt et du dollar. Le chômage s'intensifie : pays de l'OCDE 30 MILLIONS de chômeurs en 1982. Longue phase de croissance à partir de 1983 pour USA (milieu des années 80 en Europe) : fin 80' les quatre indicateurs du carré magique de Kaldor sont au vert. [...]
[...] D'autres comme Lorenzi, Pastré, Tolédano pensent que l'inflation est déjà largement présente et que le choc n'a fait que l'accentuer. Mais le choc pétrolier exerce un effet dépressif de nature déflationniste sur l'activité économique. Il y a d'abord un ralentissement de l'activité économique. Puis le prélèvement de richesses au profit des pays pétroliers se traduit par un gonflement de l'épargne mondiale. Ces pays souvent peu peuplés accumulent la manne pétrolière et en résulte une augmentation de la propension mondiale à épargner. [...]
[...] *Du second choc pétrolier au contre-choc pétrolier : de la croissance zéro à la reprise Fin des années 1970 marquée par deux phénomènes qui conditionnent les années 80 : second choc pétrolier et retournement de la politique monétaire. Second choc pétrolier au cours de l'année 1979 : révolution iranienne, conflit Iran et Irak réduisant l'offre, prix pétrole double en un an. De plus montée du dollar : 3ème choc pour non-américains. Le deuxième changement de la période brouille la donne. [...]
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