Après quatre années de forte croissance, l'économie française a amorcé à la fin de l'année 2000 une phase de ralentissement prononcé. La croissance du PIB n'a pas dépassé 1.2% en 2002 et les perspectives de croissance pour 2003, initialement établies à 2.5%, sont aujourd'hui revues à la baisse (1.3% tout au plus). Si les perspectives d'une reprise rapide de la croissance effective dans notre économie sont soumises à de nombreux aléas difficilement maîtrisables, il semble en revanche souhaitable de mettre en œuvre dès à présent des politiques structurelles adaptées, afin de prolonger l'élévation du sentier de croissance potentielle sur le long terme, et de permettre, une fois la reprise amorcée, l'avènement d'une croissance plus longue et plus riche en emplois, sans risques de tensions inflationnistes
[...] La croissance française Introduction Après quatre années de forte croissance, l'économie française a amorcé à la fin de l'année 2000 une phase de ralentissement prononcé. La croissance du PIB n'a pas dépassé en 2002 et les perspectives de croissance pour 2003, initialement établies à sont aujourd'hui revues à la baisse ( tout au plus). A ce titre, la contraction de l'activité économique a fortement creusé l'output gap. Le sentier de croissance potentielle reste en effet élevé (il est estimé aujourd'hui autour de 2.5 et il pourrait encore s'accroître à court terme. [...]
[...] Elle se fonderait sans doute aussi sur des gains de PGF qui, bien que non apparents dans les statistiques, resteraient incarnés notamment par l'amélioration qualitative des services rendus, phénomène caractéristique de notre nouveau mode de production des richesses. Elle signifie quoi qu'il en soit que la France pourrait soutenir une croissance de l'ordre de au cours des prochaines années sans risque de tensions inflationnistes. - A long terme cependant, en l'absence de toute politique volontariste, le sentier de croissance potentielle risque de s'affaiblir en raison notamment de la réduction de la population en âge de travailler. Elle ne devrait pas excéder en 2007 et en 2010. [...]
[...] Les perspectives de croissance prévoyaient également le redémarrage de l'investissement grâce à un phénomène d'ajustement à la baisse des stocks, grâce à la poursuite du phénomène de rattrapage non achevé en 2000, grâce à la bonne santé financière des entreprises, et grâce à l'orientation favorable des conditions monétaires et financières. Enfin, la reprise de l'activité économique devait être stimulée par le redémarrage de la demande extérieure, notamment sous l'effet du dynamisme de certains pays émergents et de la reprise de l'économie américaine. Dans l'ensemble, le regain de croissance attendu devait permettre une diminution progressive du chômage, grâce à la restauration progressive par les entreprises d'un taux de marge suffisant pour embaucher. - Plusieurs paramètres sont venus affecter négativement ce scénario. [...]
[...] - A moyen terme comme à long terme, ces politiques structurelles sont la condition même de l'avènement de cycles de croissance durables, riches en emplois, et qui ne viennent pas butter sur l'accélération de l'inflation. Conclusion Depuis la fin de l'année 2000, l'économie française semble être entrée dans une phase de contraction économique prolongée. Si les perspectives d'une reprise rapide d'une croissance soutenue à court terme sont plus qu'incertaines, il apparaît en revanche incontestable que le sentier de croissance potentielle devrait faire l'objet d'une nette inflexion à partir de 2005. [...]
[...] Elle implique également de restaurer une fluidité suffisante sur le marché du travail. Au delà de la baisse du chômage structurel, le soutien à moyen terme de l'élévation du sentier de croissance potentielle nécessite d'élever le taux d'emploi, c'est-à-dire de mieux mobiliser la population en âge de travailler. A ce titre, des mesures visant à rendre plus intéressante la reprise de l'emploi comme la prime pour l'emploi semblent utiles à pérenniser, tout comme les politiques visant à réduire certaines trappes à inactivité (faciliter l'insertion des jeunes ou des travailleurs âgés sur le marché du travail , politiques de formation Ainsi, une baisse du taux de chômage structurel à environ en 2007, combinée avec une hausse du taux d'activité permettrait de porter la croissance potentielle à Enfin, le soutien à la trajectoire de croissance potentielle à moyen terme implique le maintien d'un espace économique stable et attractif, diminuant les primes de risque et favorisant la reprise des investissements innovants et donc la hausse de la PGF. [...]
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