La crise bancaire récente, par exemple au japon, peut-elle servir de leçon aux autres pays industrialisés ? Les causes des crises sont-elles toujours les mêmes ? Peut-on s'entendre sur une théorie explicative de ces phénomènes ?
Pour répondre à ces questions nous verrons d'abord les différentes écoles de pensée qui ont théorisé sur les crises, pour nous intéresser ensuite aux solutions proposées pour éviter les crises, pour enfin s'attacher aux mécanismes mis à jour dans le cas de la crise récente des pays du Sud-Est asiatique.
[...] Les solutions proposées sont des choix politiques et constituent en ce sens un enjeu essentiel de la vie sociale. L'école des marchés parfaits et des anticipations traditionnelles base son analyse des crises bancaires en particulier, sur les problèmes dus aux chocs exogènes aléatoires, donc sur une difficile prévisibilité des phénomènes. Ils introduisent le concept de rationalité et en particulier celui des anticipations rationnelles. Il est difficile pour un individu intervenant sur un marché de connaître l'ensemble des informations, par contre on peut essayer de prévoir à l'aide de calculs de probabilités les chances de connaître une crise financière. [...]
[...] Les crises bancaires des années quatre- vingt et quatre-vingt-dix peuvent trouver des explications dans ces phénomènes. Ces enseignements serviront-ils les acteurs pour mieux orienter leurs décisions futures ou essayer d'organiser plus rationnellement le marché ? La crise bancaire récente des pays d'Asie du Sud-Est nous montre après-coup les erreurs d'une crise qui se révéla systémique. L'exemple des banques coréennes est à ce titre démonstratif d'une mauvaise gestion et de prises de risques peu contrôlées. Malgré les recommandations de la BRI (Banque des règlements internationaux) pour la constitution de normes de fonds propres, le système bancaire coréen était vulnérable, notamment dans la distribution des crédits. [...]
[...] Elles s'attachent en particulier aux risques de crédits et de liquidités encourus dans les transactions financières. Elles essaient de prévenir aussi les faillites bancaires comme celles de la banque Drexel Burnham Lambert en 1990, ou plus récemment la banque Barings en 1995. A un niveau macroéconomique, on assiste aussi à la mise en plan de systèmes prudentiels visant à prévenir les risques bancaires. C'est en particulier le rapport Lamfalussy en 1990 sur la compensation interbancaire. Ce système prévoit des normes minimales pour le fonctionnement dans la compensation multidevises. [...]
[...] Les liquidités deviennent de plus en plus rares relativement aux apparences données par l'activité des marchés financiers. Ce sont les prêts qui font les dépôts, les banques pendant ces périodes peuvent s'engager dans une distribution de crédits peu rigoureux. Les sociétés, quant à elles, prennent des risques, la rémunération sur les marchés financiers leur rapportant plus que la vente de leur production. De plus, cette augmentation des demandes de fonds peut entraîner des déséquilibres sur le marché des fonds prêtables. [...]
[...] En novembre 1997, les banques ont proposé un moratoire de deux mois pour leurs créances. Mais cette solution fut insuffisante, les chaebols n'ont pas pu redresser la situation. Un Fonds de liquidation des prêts improductifs a été mis en place pour s'occuper des créances douteuses. Cette société coréenne de gestion des actifs appelée KAMCO a permis aux banques de se restructurer. C'est un des enseignements de la crise bancaire qu'a connue la Corée pour répondre au besoin d'assainissement du secteur. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture