Exposé de 15 pages sur la crise financière des crédits hypothécaires aux Etats-Unis. Les subprimes.
Nous les définirons comme des crédits hypothécaires à taux variable accordés à une clientèle peu solvable ou à l'historique de crédit inquiétant. Ce type de crédit est utilisé pour financer les achats immobiliers (35%), mais il sert également au refinancement (45%).
[...] La seule préoccupation des banques était de se poser cette question: « mon voisin me ment-il? Est-il contaminé lui aussi par la crise? » Cette question n'est autre que légitime car alors que les analystes estiment à 300 milliards de dollars (219,29 milliards d'euros) le montant des fonds pourris par la crise du «subprime», à peine trois milliards de dollars (2,19 milliards d'euros) ont été identifiés jusqu'à présent . D'où la volonté des banques de savoir qui les détient. Conséquence donc de cette crise de confiance: les banques ne veulent plus prêter d'argent entre elles, ou alors à des taux prohibitifs. [...]
[...] D'autant que les prix des habitations sont tombés sous la valeur de garantie. Concrètement, ce qui s'est passé, c'est qu'entre 2004 et 2006, la Federale Reserve ( banque centrale privée des Etats-Unis) a progressivement relevé ses taux directeur de à 5,25%. En effet, confrontées à un coût de l'argent plus élevé pour financer leurs besoins, les banques ont répercuté ces conditions plus sévères sur leur clientèle en augmentant les taux d'intérêts. Malheureusement, à partir de 2006, les prix de l'immobilier ont commencé à chuter dans plusieurs régions. [...]
[...] Ces quartiers avec des maisons parfois abandonnées attirent la délinqance, les prix s'éffondrent , personne n'en veut, et la valeur de banlieues entières plonge dangereusement. crise du crédit est en train de devenir une crise de l'immobilier qui menace l'Amérique tout entière. La contagion au marché international: Tout d'abord du côté Atlantique: Une question à laquelle il parrait évident de répondre: Pourquoi la crise a-t-elle traversé l'Atlantique si le mal venait de l'immobilier américain ? → La réponse est simple : plusieurs banques européennes ont-elles aussi misé sur les "subprimes" américains, très rentables ces derniers mois. [...]
[...] Mondialisation oblige, les problèmes des prêts immobiliers américains ont des répercussions ailleurs. Les Etats-Unis ont placé des centaines de milliards de dollars de mauvais prêts auprès d'investisseurs du monde entier. Pour cela, ils ont dissimulé les prêts dans des instruments compliqués, en les cachant si bien qu'il est devenu impossible de connaître exactement l'étendue des dégâts et que personne n'a pu trouver comment les réévaluer rapidement. Face à une telle incertitude, les marchés se sont trouvés paralysés. Sur les marchés financiers, les partisans du libre marché ont temporairement perdu la foi. [...]
[...] Cela fait plusieurs années que j'affirme que l'économie américaine est soutenue par une bulle immobilière qui a remplacé la bulle boursière des années 1990. Mais aucune bulle ne peut gonfler indéfiniment. Considérant la stagnation des revenus des classes moyennes aux Etats-Unis, les Américains ne pourront pas payer leur logement toujours plus cher. Il faut ici considérer à la fois les grandes lignes et les détails de l'histoire. Les grandes lignes sont simples, mais dramatiques. « Pas d'inquiétude, le problème ne touche que le secteur immobilier », a-t-on pu entendre dire certains lors de l'effondrement du marché des prêts logement à risques. [...]
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