A partir de la fin du XIX° s, l'économie mondiale connaît des changements importants : déplacement du centre de l'économie-monde de l'Europe vers les E.-U. (qui sont 1er PNB mondial en 1890), perturbations dans le système monétaire international (passage du Gold-Exchange au Gold-Exchange Standard), premières mesures de restrictions aux migrations vers les E.-U. (Chinese Exclusion Act de 1882, quotas à partir de 1921), et surtout la 1ere GM, qui constitue la réelle charnière entre le XIX° et le XX° s, avec les conséquences lourdes qu'on lui connaît : retrait de l'URSS de l'économie mondiale (cf crise des emprunts russes), inflation de guerre puis hyperinflation en Allemagne et dans les pays vaincus, crise de 1921... Le début du XX° s ne se présentait pas sous les meilleurs auspices. Mais à partir de 1922, s'entame une période de relative prospérité : la croissance européenne atteint 2,3% en moyenne (chiffre jamais atteint jusqu'alors) et la consommation de masse commence à voir le jour grâce aux formidables progrès de l'industrie chimique ou des biens d'équipement et de consommation (« roaring twenties »), le cours de la bourse de N-Y triple entre 1924 et 1929. Seulement, en 1929, tous les espoirs s'effondrent : la bourse s'écroule, et l'une des crises les plus graves et les profondes de l'économie commence.
Alors comment expliquer cette crise soudaine ? S'agit-il d'une simple crise de régulation en réaction aux multiples bulles qui s'étaient formées au cours des dix années précédentes, ou s'agit-il d'une crise régulatrice, de sorte qu'on puisse dire qu'il y eut un avant et un après 1929 ?
[...] Une crise industrielle de sur-production. L'investissement est très dynamique (immobilier, équipement), mais les entreprises cherchent à produire pour un coût moindre : les salaires n'augmentent que très peu, et certaines entreprises délocalisent, comme aux E.-U., où les conditions de production du sud attirent les entreprises (faiblesse des salaires, faible syndicalisation, matières premières...) au détriment des régions industrielles traditionnelles du nord-est du pays (...)
[...] La crise de 1929 est donc double, puisqu'elle rassemble des éléments conjoncturels (crise agricole, crise de sur-production . ) et des éléments structurels (fin de la régulation concurrentielle du XIX°). Mais la crise de 1973, et a fortiori celle de 2009, posent de nouveau un problème de régulation au capitalisme, qui s'il a pu contourner pendant les Trente Glorieuses les difficultés qui se présentaient à lui (fordisme, capitalisme monopoliste d'Etat de P. Boccara), se trouve aujourd'hui et d'ici quelques années plus encore si rien n'est fait au pied du mur : continuer dans l'impasse et attiser les tensions sociales (Grèce, Espagne) tout en détruisant l'environnement, ou se modifier foncièrement en posant les bases d'un nouveau système . [...]
[...] Colle AEHSC La crise de 1929 Crise du mode de régulation ou crise régulatrice ? A partir de la fin du XIX° l'économie mondiale connaît des changements importants : déplacement du centre de l'économie-monde de l'Europe vers les E.-U. (qui sont 1er PNB mondial en 1890), perturbations dans le système monétaire international (passage du Gold-Exchange au Gold- Exchange Standard), premières mesures de restrictions aux migrations vers les E.-U. (Chinese Exclusion Act de 1882, quotas à partir de 1921), et surtout la 1ere GM, qui constitue la réelle charnière entre le XIX° et le avec les conséquences lourdes qu'on lui connaît : retrait de l'URSS de l'économie mondiale (cf crise des emprunts russes), inflation de guerre puis hyperinflation en Allemagne et dans les pays vaincus, crise de Le début du s ne se présentait pas sous les meilleurs auspices. [...]
[...] II- La fin de la régulation concurrentielle du XIX° et les débuts de la régulation fordiste 1. L'essoufflement du système concurrentiel : la fin d'un monde en place depuis le début de la Révolution industrielle Le contexte de la mise en place de la régulation concurrentielle. Avec la RI, un nouveau mode de régulation se met en place : la régulation concurrentielle, en opposition avec la régulation traditionnelle en vigueur jusqu'alors. Cette nouvelle régulation permet de financer des investissements de plus en plus lourds, avec les multiples avancées scientifiques et techniques. [...]
[...] La crise de 1929 : une réaction à la surchauffe des années 1920 qui se nourrit d'elle-même 1. La surchauffe consécutive à l'après-guerre Une crise industrielle de sur-production. L'investissement est très dynamique (immobilier, équipement), mais les entreprises cherchent à produire pour un coût moindre : les salaires n'augmentent que très peu, et certaines entreprises délocalisent, comme aux E.-U., où les conditions de production du sud attirent les entreprises (faiblesse des salaires, faible syndicalisation, matières premières . ) au détriment des régions industrielles traditionnelles du nord-est du pays. [...]
[...] : les krachs des 24 et 29 octobre 1929 (les cours ont atteint en 1932 leurs niveaux de 1913) provoquent la ruine de nombreux épargnants et la faillite d'entreprises qui ne parviennent plus à se financer et dont les titres ne valent plus rien. Crise de confiance : impossibilité d'émettre de nouveaux titres, raréfaction du crédit . Une baisse de la production industrielle puis une hausse du chômage : le chômage atteint 25% aux E.-U. En 1933, le niveau de vie baisse d'environ un tiers entre 1929 et 1933. La crise agricole qui s'y joint (baisse importante des prix) ne fait qu'aggraver le phénomène. Le retour du protectionnisme. [...]
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