Les travaux de Coase ont été repris dans les années 70 par la nouvelle économie institutionnelle et notamment par son chef de file, O. Williamson, qui a développé l'analyse en précisant les éléments essentiels qui déterminent le coût d'une transaction. L'étude des coûts de transaction concerne à la fois les économistes, les gestionnaires et les juristes. La prise en compte des coûts de transaction permet d'affecter les transactions à des structures de gouvernance adéquates, c'est-à-dire de choisir la forme de contrat optimale. L'économie des coûts de transaction revêt donc une grande importance dans la détermination des frontières de l'entreprise : quand l'entreprise doit-elle produire elle-même et adopter une structure verticalement intégrée ? Quand doit-elle traiter avec une autre entreprise et faire appel au marché ?
[...] - la spécificité des actifs - certaines opérations rendent nécessaires des investissements matériels ou immatériels qui ne sont pas transférables pour une autre opération : on parle alors d'actifs spécifiques - Williamson remet donc en cause la distinction traditionnelle entre coûts fixes et coûts variables, en lui substituant la distinction actifs redéployables /actifs non redéployables - plus un actif est spécifique, plus le risque d'opportunisme est grand. En raison de la spécificité de l'actif, il est en effet difficile de substituer un contractant à un autre. Les propriétaires d'actifs spécifiques ont intérêt à continuer la relation. S'ils s'engagent dans des comportements post contractuels opportunistes, les coûts supportés par l'autre partie peuvent inciter celle-ci, uniquement s'il s'agit de transactions fréquentes, à internaliser ces transactions au sein de la firme. - la fréquence des transactions - si les actifs sont spécifiques, la fréquence des transactions incite à l'internalisation. [...]
[...] Ce sont les travaux de R. Coase (Prix Nobel 1991) qui ont mis en évidence en 1937 la nécessité de tenir compte de ces coûts afin de comprendre l'émergence d'organisations caractérisées par la suppression du mécanisme des prix dans une économie de marché où les prix sont censés assurer la coordination de l'activité économique. Les travaux de Coase ont été repris dans les années 70 par la nouvelle économie institutionnelle et notamment par son chef de file, O. Williamson, qui a développé l'analyse en précisant les éléments essentiels qui déterminent le coût d'une transaction. [...]
[...] III) Les coûts de transaction et la détermination des frontières de l'entreprise La connaissance du niveau des coûts de transaction joue un rôle essentiel dans la détermination de ce qui doit être produit par la firme et de ce qui doit être échangé sur le marché, en d'autres termes dans la fixation des frontières de la firme. Marché et firme constituent en effet deux modes d'organisation substituables. La firme se présente comme une organisation alternative au marché qui lui est préférable pour l'allocation des ressources lorsque les coûts de transaction se révèlent plus élevés que ceux de l'organisation interne à la firme. Contrairement au marché, l'entreprise assure la coordination des différents facteurs de production sans intervention directe du système de prix. [...]
[...] Le contrat juridique interne à la hiérarchie diffère finalement du contrat juridique classique notamment en raison du fait que les litiges sont résolus au sein même de l'organisation et non par l'intermédiaire des tribunaux. L'économie des coûts de transaction a permis de réfuter les arguments se rapportant aux facteurs technologiques comme facteurs d'intégration. Les échanges sont internalisés en fonction du niveau des coûts de transaction. Cependant, on constate que, en dépit de l'existence des coûts de transaction, les transactions du marché subsistent. [...]
[...] L'économie des coûts de transaction revêt donc une grande importance dans la détermination des frontières de l'entreprise : quand l'entreprise doit-elle produire elle-même et adopter une structure verticalement intégrée ? Quand doit-elle traiter avec une autre entreprise et faire appel au marché ? La nature des coûts de transaction : la relation contractuelle Le recours au marché peut se révéler onéreux : il existe un coût à l'utilisation du mécanisme des prix. Les coûts de transaction témoignent donc d'une imperfection du marché. [...]
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