Cours d'économie sur la redistribution et la répartition des revenus. Les objectifs du cours sont de montrer que les revenus primaires correspondent au partage de la valeur ajoutée, d'analyser les notions de salaire et de profit, de souligner les inégalités de cette répartition, de définir les fondements de la redistribution, de décrire les différents instruments de redistribution et le rôle de l'État et d'apprécier l'efficacité de la redistribution.
[...] Selon la situation géographique (région, milieu urbain ou rural), le secteur d'activité, l'entreprise, mais aussi au niveau individuel, le sexe, l'âge, le statut, l'expérience et le niveau de qualification, la nature du contrat de travail (CDI, CDD, temps partiel, etc.) le salaire ne sera pas le même. Le salaire moyen constaté (2250 brut et 1800 net en France) est ainsi très différent selon les PCS : celui des "cadres et professions intellectuelles supérieures" est plus de trois fois supérieur à celui des "ouvriers". b. Les inégalités de patrimoine. Le patrimoine est l'ensemble des avoirs dont dispose un agent économique. [...]
[...] Les inégalités de patrimoine sont en France plus importantes encore que les inégalités de revenus, car ces inégalités se cumulent. Le patrimoine varie fortement avec l'âge mais aussi avec le statut professionnel. Ainsi, le patrimoine moyen des ouvriers ne représente que de celui des professions libérales et celui des commerçants et chefs d'entreprises est environ 7 fois supérieur à celui des employés. Ces écarts très importants s'explique notamment par le fait que pour les professions libérales, commerçants, chefs d'entreprise et agriculteurs exploitants, une partie significative du patrimoine est un patrimoine professionnel. [...]
[...] L'État effectue des prélèvements sur les revenus primaires des agents économiques : impôt sur le revenu des personnes physiques (ISRPP) impôt sur la fortune (ISF) impôts directs contribution sociale généralisée (CSG) contribution remboursement de la dette sociale (CRDS) Prélèvements obligatoires = + impôts indirects (TVA, TIPP, et taxes diverses ) + cotisations sociales Une part des ressources des administrations publiques (État, collectivités territoriales et organismes de Sécurité sociale) est ensuite redistribuée aux agents sous formes de revenus de transferts également appelés revenus sociaux ou revenus indirects (par opposition aux revenus directement issus de la production) ou encore prestations sociales. Les prestations sociales couvrent quatre risques. Les trois premiers risques sont couverts par les trois branches de la Sécurité sociale créée en 1945 : - famille (allocations familiales, allocations logement - Caisse des allocations familiales) - maladie (remboursement des frais médicaux - Caisse d'assurance maladie) Sécurité sociale - la vieillesse (pensions de retraites - Caisses de retraite) Le dernier risque est couvert par l'UNEDIC et les ASSEDIC créées en 1958 : - chômage (indemnisations chômage - Caisse d'assurance chômage). [...]
[...] Les revenus primaires des ménages correspondent pour plus des deux tiers aux revenus d'activité, c'est-à-dire la rémunération salariale (salaires nets perçus, primes, traitement pour les fonctionnaires, etc.), pour moins d'un tiers aux revenus de la propriété ou du patrimoine (loyers, intérêts, dividendes, etc.) et aux revenus des entrepreneurs individuels qui ont un caractère mixte puisqu'ils rémunèrent à la fois leur activité et leur capital investi dans l'entreprise. b. Les déterminants du niveau des salaires. Les salaires sont fixés en fonction de l'état du marché du travail (lorsque la demande de travail des entreprises augmente, les salaires ont tendance à augmenter, lorsque la demande faiblit, les salaires ont tendance à stagner). Les salaires se fixent au niveau individuel par rapport à la productivité du travail qui est fonction du niveau de qualification du salarié. [...]
[...] Le partage de la valeur ajoutée : la répartition primaire des revenus. La production de biens et services engendre la création d'une valeur ajoutée. Cette valeur ajoutée donne lieu à une répartition des revenus qui vont rémunérer les facteurs de production que sont le travail et le capital. La répartition des revenus correspond donc au partage de la valeur ajoutée. ( rémunération du facteur travail (salaires et charges sociales) Valeur ajoutée ( prélèvements de l'État (impôts sur la production) ( Excédent brut d'exploitation (E.B.E.) ou profit. [...]
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