Cours de 21 pages sur la croissance économique.
Selon la définition bien connue de François Perroux, la croissance économique correspond à «l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs longues périodes d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels ».
I ? Le concept de croissance
II ? Croissance, cycles et crises
III ? Les 2 crises du 20ème siècle
IV ? Les déterminants de la croissance
V - Les théories de la croissance
[...] Les 2 premiers paraissent exogènes (donnés par la nature et par la société) à l'économie, qui y puiserait selon ses besoins. a. La population Pendant des siècles, la démographie a relevé d'un régime naturel : natalité et mortalité élevées, surmortalité en période de crise alimentaire ou d'épidémies Population 2 croissance S'il est vrai que c'est la population qui crée la richesse Il n'est de richesses que d'hommes - J.Bodin) donc la croissance (relation la population résulte également de la richesse créée (relation CPGE 2 Jaunet Philippe septembre La priorité que l'on donne à cette interaction continue aujourd'hui d'opposer populationnistes et malthusiens. [...]
[...] La fin de ce compromis d'abord en faveur des salaires (fin années 70) puis des profits (à partir des années 80) a été le facteur déclencheur de la crise (mutation des années 70. C. Les variations du coefficient de capital permettent la stabilité de la croissance (Solow, 1956) CPGE 2 Jaunet Philippe septembre A partir des années 50-60, les néoclassiques vont s'employer à contredire la thèse des keynésiens avec l'hypothèse d'une substitution des facteurs qui permet d'éliminer l'instabilité soulignée par Harrod-Domar, et de retirer au taux d'épargne l'influence déterminante qu'il joue chez Kaldor. [...]
[...] Conclusion/débat : La croissance peut-elle être infinie ? Conférence de Serge Latouche : http://www.dailymotion.com/video/x1ho9e_serge-latouche-ladecroissance_politics Nicholas Georgescu-Roegen (1906-1994) : La décroissance (livre) http://classiques.uqac.ca/contemporains/georgescu_roegen_nicolas/decroissance/la_decroissance.pdf Les tenants de la décroissance (Nicholas Georgescu-Roegen, André Gorz, Serge Latouche en France) considèrent la croissance infinie comme une impossibilité physique et expriment de sévères réserves sur la possibilité de poursuivre le modèle économique actuel fondé sur la croissance, en raison de la nature finie de certaines ressources naturelles (soutenabilité forte). Rien n'indique selon eux que l'on puisse y substituer d'autres ressources artificielles (soutenabilité faible), ni que les ressources renouvelables puissent rendre les mêmes services. [...]
[...] Pour Solow, ces facteurs de croissance sont exogènes. Par conséquent les comportements économiques des agents, les modifications du taux d'épargne qui constituent le mécanisme d'ajustement pour Kaldor, n'influent pas à long terme sur le taux de croissance économique dans le modèle de Solow. La politique économique ne permet donc pas, d'après Solow, d'agir à LT sur le taux de croissance de l'économie La croissance économique peut donc être équilibrée sur le marché des biens et services ainsi que sur le marché du travail, et ce contrairement au modèle de Harrod-Domar Au fur et à mesure que l'économie se rapproche de son état régulier le taux de croissance diminue cependant pour finir par s'annuler. [...]
[...] Ces cycles seraient liés aux variations de stocks de la part des entreprises. Ainsi en période de croissance, les entreprises ont une double préoccupation : offrir sur le marché une production correspondante au niveau de la demande et constituer des stocks de sécurité pour parer à toute pénurie. En période de récession, celles-ci réduisent non seulement leur production, mais procèdent également au déstockage ce qui accentue le ralentissement de l'activité. Les cycles moyens (ou cycles des affaires) : Ils sont également appelés cycles Juglar, du nom de son inventeur Clément Juglar2 (1819 1905, économiste français), et sont d'une durée de 7 à 11 ans. [...]
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