En 1857, le statisticien allemand Ernst Engel décide d'étudier les effets du revenu sur la consommation. Il remarque notamment que la structure de la consommation dépend en fait du reve-nu dont disposent les ménages : partant de ce principe on peut de fait tracer une courbe traduisant l'évolution de la demande en fonction du revenu. On distingue alors trois différents types de courbes dont découlent les Lois d'Engel. Que représen-tent donc ces trois variantes et que permettent-elles de mettre en évidence ? A quoi peut-on les associer ?
[...] C'est précisément ce que permettent de mettre en évidence les courbes d'Engel. On distingue de fait trois catégories de biens : biens inférieurs, biens normaux et enfin biens supérieurs dont la consommation varie en fonction du revenu de l'individu et ce de manière différente. Courbe D1 : les biens inférieurs Il s'agit là de biens de consommation élémentaires qui, lorsque le revenu d'un individu au-gmente, sont remplacés par des produits plus chers et de qualité supérieure (exemple de la margarine et du beurre, des produits bas de gamme et des marques Ainsi l'augmentation du revenu induit-il une baisse de ces biens inférieurs au profit d'autres biens. [...]
[...] Il fait intervenir à la fois la notion d'effet revenu et celle d'effet prix. En étudiant le comportement des paysans irlandais pendant la famine de la fin du 19e siècle, il remarque que l'augmentation du prix des biens basiques entraîne paradoxalement une augmentation de la consommation de ces derniers : le pouvoir d'achat des paysans se trouve en effet diminué les prix des biens inférieurs augmentant. La logique voudrait que les ménages se détournent de ces biens devenus trop onéreux (l'effet revenu devient négatif).Mais ils sont forcés de consacrer leur budget à la consommation de ces biens car leur pouvoir d'achat est bien trop faible pour pouvoir se tourner vers des biens normaux L'effet revenu (lié au pouvoir d'achat) agit donc plus encore que l'effet de substitution. [...]
[...] Il remarque notamment que la structure de la consommation dépend en fait du revenu dont disposent les ménages : partant de ce principe on peut de fait tracer une courbe traduisant l'évolution de la demande en fonction du revenu. On distingue alors trois différents types de courbes dont découlent les Lois d'Engel. Que représentent donc ces trois variantes et que permettent-elles de mettre en évidence? A quoi peut-on les associer? Principe et représentation des courbes d'Engel Basé sur le principe général de la courbe d'Engel, ces courbes mettent toutes trois en rapport l'évolution de la demande avec celle du revenu. [...]
[...] On a déjà pu observer ce phénomène précedemment grâce aux courbes D2 et D3 en particulier. On peut alors en déduire la loi d'Engel, dans sa forme la plus simplifiée et faisant apparaître un principe général : plus le revenu augmente, plus la part des dépenses superflues augmente et plus la part consacrée aux produits de base tend, elle, a diminuer. Les biens de Giffen : un apport supplémentaire aux courbes d'Engel On peut, d'une certaine manière, relier le paradoxe de Giffen aux études et aux déductions d'Engel : on a déjà évoqué les biens "inférieurs" (courbe D1) dont la consommation diminue au fur et à mesure que le revenu augmente. [...]
[...] Ceci met en parallèle une des lois d'Engel montrant que lorsque le revenu augmente la part consacrée à l'alimentaire tend à diminuer. La part de l'habillement reste elle constante (évoluant aussi vite que le revenu). courbe D3 : les biens supérieurs Il s'agit là de biens relatifs à la culture, aux loisirs , à l'hygiène, à la santé Là encore l'effet revenu est positif et la courbe croissante. Mieux encore, l'aspect vertical de la courbe par rapport à l'axe des abscisses montre bien que la consommation de ces biens augmente plus vite que le revenu. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture