Un euro pro-cyclique est un euro qui s'apprécie dans une phase de faible croissance et qui se déprécie dans une phase de forte croissance. Ainsi, la demande externe est restreinte au moment où la demande interne est faible, et renforcée lorsque la demande interne est forte.
L'importance de l'écart de taux d'intérêt à long terme dans la première moitié des années 1990 a joué un rôle important dans l'appréciation de l'euro durant cette période. Un policy-mix combinant une politique monétaire très restrictive et une politique budgétaire expansive conduit à une appréciation de la monnaie nationale.
[...] Depuis 2003, l'augmentation de la croissance mondiale aurait dû conduire à une élévation de l'activité économique de l'Europe, mais l'euro s'est apprécié. Il est possible que l'appréciation de l'euro reflète la perception des investisseurs que l'Europe est plus attractive que le reste du monde. Mais si cela était le cas, les cours boursiers en Europe auraient dû croître de façon plus importante qu'aux États-Unis. De plus, les IDE en Europe auraient dû augmenter plus qu'aux États-Unis. Or cela n'est pas le cas. [...]
[...] Contrainte extérieure et taux de change Qu'est-ce qu'un euro pro-cyclique ? Qu'est-ce qui permet à JP Fitoussi de soutenir une évolution pro-cyclique de l'euro ? Un euro pro-cyclique est un euro qui s'apprécie dans une phase de faible croissance et qui se déprécie dans une phase de forte croissance. Ainsi, la demande externe est restreinte au moment où la demande interne est faible, et renforcée lorsque la demande interne est forte. Dans les années 90 : l'euro s'apprécie de 1991 à 1996 (période de faible croissance) et se déprécie jusqu'en 2000 (quand la croissance s'intensifie) et s'apprécie à nouveau depuis lors. [...]
[...] Du point de vue de l'inflation comme de celui de la croissance, la BCE aurait déjà dû baisser ses taux d'intérêt. Faudrait-il intégrer le taux de change dans les objectifs de la politique monétaire européenne ? Il est nécessaire, dans cette période de doute, qu'une délimitation claire des pouvoirs monétaires dans la zone euro entre le conseil européen et la banque centrale européenne se fasse. Il faut que le taux de change soit inclus dans les objectifs de la politique monétaire. Ainsi, cela permettra une plus grande lisibilité des évolutions monétaires tant pour les marchés financiers que pour les entreprises. [...]
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