La concurrence monopolistique (notion de l'économiste néo-classique américain Edward Chamberlin dans les années 30) désigne une situation où un grand nombre d'entreprises concurrentes parviennent à acquérir un certain pouvoir de monopole, c'est-à-dire une demande à la firme imparfaitement élastique, grâce à une différenciation de leur produit
[...] Ce mélange de concurrence et de monopole a amené Chamberlin à décrire ce type de situation par le terme de concurrence monopolistique dans son ouvrage The theory of monopolistic competition (1933). Sur le plan théorique, le modèle de la concurrence monopolistique retient donc toutes les hypothèses de la concurrence pure et parfaite, sauf une : l'homogénéité du produit Les techniques de différenciation La différenciation rend les produits hétérogènes. Bien qu'ils soient sur un même marché, destinés au même usage, les acheteurs ne les considèrent plus comme identiques en raison de caractéristiques associées au produit et qui sont spécifiques à chaque entreprise particulière. [...]
[...] En courte période, l'équilibre de la firme en concurrence monopolistique peut être décrit comme celui d'un monopole. En effet, si la politique de différenciation est réussie, l'entreprise n'est plus confrontée à une demande parfaitement élastique, comme en concurrence parfaite mais à une demande décroissante, plus ou moins élastique selon le succès de la différenciation. En longue période en revanche, la situation de la firme se distingue nettement de celle d'un monopole pur. En effet, les profits de monopole réalisés par la firme qui a réussi sa politique de différenciation attirent d'autres entreprises. [...]
[...] Il s'agit du point sur la figure ci-dessus, où la courbe de demande (la recette moyenne) est tangente à la courbe de coût moyen. Si une partie de la demande était au-dessus du coût moyen, dans ce cas les firmes pourraient faire des profits positifs et cela provoquerait de nouvelles entrées. Le seul équilibre possible est donc celui représenté sur la figure ci-dessus. Mais dans ce cas, avec une demande décroissante, le point de tangence ne peut s'effectuer au minimum du coût moyen (contrairement à la concurrence parfaite). [...]
[...] L'équilibre de la firme en concurrence monopolistique 1. Caractéristiques d'un marché de concurrence monopolistique En concurrence monopolistique, quand une firme augmente le prix de son bien au-dessus de celui de ses concurrents, elle ne perd pas la totalité de sa demande car la variété qu'elle produit possède des caractéristiques uniques qui fidélisent le consommateur. Chaque firme fait donc face à une fonction de demande décroissante. Chaque firme se comporte, face à sa courbe de demande, comme un monopole, en supposant qu'elle pourra modifier son prix sans que cela incite ses concurrents à la suivre : elle égalise donc ses recettes marginales à ses coûts marginaux pour déterminer le prix et la quantité optimale. [...]
[...] En concurrence monopolistique, on a un équilibre avec capacités excédentaires. Cela est souvent vu comme une preuve de l'inefficacité de marché. Naturellement, il est beaucoup plus difficile de conclure quand on tient compte du fait que cette inefficacité en termes d'échelles de production permet aux firmes de fournir un grand nombre de variétés (et donc d'améliorer le surplus des consommateurs). Bibliographie Economie politique Microéconomie, Jacques Généreux, coll. Les Fondamentaux texte sur la concurrence monopolistique trouvé sur le site : http://beagle.montesquieu.u-bordeaux.fr (pour le graphique sur l'équilibre en concurrence monopolistique et ses explications). [...]
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