La notion de pauvreté est centrée sur les faibles revenus, en chiffres absolus, reçus par certains groupements familiaux. Il est extrêmement difficile de formuler une définition objective de la misère. Les calculs du niveau de revenu minimum indispensable à la survie physique montrent que l'on peut, par choix, vivre avec le strict minimum. Les recherches menées pour relier la misère à ses manifestations propres- faim, malnutrition grave, analphabétisme, habillement et habitat sommaires- ne sont pas également concluantes. Il est de fait que la pauvreté ne se définit pas simplement par les revenus en chiffres absolus, mais aussi en partie par les revenus relatifs. Sur un plan social, les personnes défavorisées sont celles qui vivent au-dessous du niveau que la majorité considère, à une période et à un endroit donnés, comme la norme minimale acceptable. Psychologiquement, les pauvres sont ceux qui s'estiment privés des avantages dont jouit autrui dans la société dont ils se jugent partie intégrante. De plus, il est probable que les groupes de référence s'élargissent avec l'amélioration de la formation et de la communication. Quels sont alors les concepts et instruments de mesure de cette donnée, difficile à définir et donc à évaluer, qu'est la pauvreté ?
[...] On peut s'attendre à l'avenir, à d'autres tentatives pour mettre au point de nouveaux instruments de mesure et de comparaison du bien-être dans différents pays mais on peut facilement présager qu'il sera impossible de trouver des mesures universellement acceptables. Le développement entraîne de nombreuses évolutions, et l'évaluation de son incidence sur le bien-être dépendra inévitablement de l'importance attachée à chaque type d'évolution. La priorité variable que l'on donne à la croissance, aux inégalités et à la misère débouche sur des estimations différentes. [...]
[...] En fait, est incluse habituellement la production agricole consommée par le producteur, en l'évaluant aux prix des produits agricoles commercialisés. Tout en faisant du PNB un indicateur plus représentatif de la capacité de production d'un pays en développement, cette méthode transforme le PNB en une notion quelque peu arbitraire. Un problème connexe est le traitement des ressources non renouvelables. La valeur ajoutée des produits miniers inclut la valeur originale du minerai et la valeur ajoutée du travail et du capital. Mais l'économie n'a pas produit la valeur initiale du minerai, laquelle ne fait pas véritablement partie du PNB. [...]
[...] En effet, il y a consensus pour admettre le caractère multidimensionnel de la pauvreté. Ces trois mesures sont nécessaires pour évaluer la pauvreté et peuvent faire l'objet de décompositions pour mieux analyser l'évolution de celle-ci: - décompositions sectorielles (Ravallion et Huppi 1991) : la mesure de la pauvreté de la population totale est égale à la somme pondérée des mesures des sous-groupes. Supposons que les ménages ou individus puissent être classés en secteurs économiques : l'évolution de la pauvreté peut être décomposée en changements du niveau de pauvreté dans certains secteurs spécifiques (changements intra-sectoriels) ; changements causés par la modification de la part de chaque secteur dans la population (changements intersectoriels) et changement dû à la corrélation entre changements intra et intersectoriels. [...]
[...] Elle peut servir à mesurer les apports des différents facteurs à la production. La répartition par ordre de grandeur montre les montants de tous les types de revenus fonctionnels reçus par les riches, les démunis et les individus ou groupes familiaux de la classe moyenne ; elle est souvent interprétée comme une mesure indirecte du bien-être. Les répartitions des revenus par fonction et par ordre de grandeur sont liées. Etant donné que la répartition par ordre de grandeur dépend des modes de propriété des facteurs de production et du rôle joué par chaque facteur dans le processus de production, la répartition des revenus par fonction exerce une incidence majeure sur le bien-être. [...]
[...] Le développement économique exige à la fois des pouvoirs publics capables de diriger ou d'appuyer un effort de croissance majeur et un peuple apte à travailler efficacement dans les entreprises ou autres organismes suscités par le processus de développement et à le gérer. Outre ces concepts non numériques, il nous faut également faire appel à des instruments de mesure. Ceux-ci sont de deux types : mesure en terme de revenu et mesure en terme de développement et de bien-être. Ils doivent être combinés. [...]
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