Le concept de Recherche et Développement (R&D) est apparu aux Etats-Unis en 1941 avec la création d'un « office de recherches scientifiques et du développement ». Il s'agit de l'ensemble des activités destinées à trouver de nouveaux produits ou procédés (recherche) et à organiser leur mise en œuvre commerciale (développement). L'activité de recherche débouche sur des inventions, celle de développement aboutit à des innovations. La R&D est un élément majeur de la croissance et le développement, aussi bien pour une entreprise que pour un pays ou une vaste zone économique. Les dirigeants européens, conscients du retard pris par rapport aux Etats-Unis, au Japon, ou à la Chine, ont fixé en 2000, au sommet de Lisbonne, un objectif d'investissements européen en R&D qui doit atteindre 3% du PIB d'ici 2010. Pourtant, cet objectif est loin d'être atteint.
[...] Paradoxalement, la dépense publique française dans la recherche est parmi les plus élevés du monde. Elle absorbe 0,85% du PIB, contre 0,83% du PIB aux Etats-Unis au Japon. Seule la Finlande fait davantage : avec 0,92%. C'est donc le privé qui n'investit pas assez. Trois raisons peuvent expliquer ce phénomène : les entreprises moyennes sont trop fragiles pour investir, il existe une méfiance entre les chercheurs et les entreprises, la faiblesse de la recherche privée vient de l'inefficacité de la recherche publique, car dans tous les pays, la recherche publique constitue le premier étage de la fusée Si ce premier étage est défaillant, il n'est pas question de mettre de l'argent dans le second étage. [...]
[...] La R&D est source de progrès technique. Or, le progrès technique est un des vecteurs de la croissance. La source de croissance grâce au progrès technique Selon Joseph Schumpeter, les innovations apparaissent en grappe et forment les révolutions industrielles. Périmé, l'ancien système s'efface au bénéfice d'un autre, plus moderne (processus de destruction créatrice On assiste alors à un puissant essor de l'investissement, et plus généralement de l'activité productrice. Mais après cette phase de prospérité, les installations doivent être exploitées et amorties. [...]
[...] L'activité de recherche débouche sur des inventions, celle de développement aboutit à des innovations. La R&D est un élément majeur de la croissance et le développement, aussi bien pour une entreprise que pour un pays ou une vaste zone économique. Les dirigeants européens, conscients du retard pris par rapport aux Etats-Unis, au Japon, ou à la Chine, ont fixé en 2000, au sommet de Lisbonne, un objectif d'investissements européen en R&D qui doit atteindre du PIB d'ici 2010. Pourtant, cet objectif est loin d'être atteint. [...]
[...] Au niveau national, la France tente également d'encourager la R&D. L'agence pour l'innovation industrielle, a été créée en 2005 pour être le moteur de la mise en œuvre de grands programmes d'innovation. De même, l'Agence Nationale de la Recherche, a été créée la même année pour financer les projets de recherche. Elle a financé plus de projets rassemblant équipes de recherche, publiques et privées, pour un total d'environ 2 milliards d'euros, Une réforme de l'ANR est en cours. Elle simplifiera les procédures pour les chercheurs. [...]
[...] Le taux de chercheurs en entreprise reste faible et le système de formation des chercheurs est inadapté puisqu'il délaisse la formation de scientifique dans les secteurs où il existe une forte demande. Dès 2003, l'UE avait en effet pris cette carence en compte en pointant qu'il fallait chercheurs de plus en 2010 pour atteindre les objectifs de Lisbonne. L'économie française a longtemps rattrapé son retard. Mais aujourd'hui, la France stagne. En effet, elle n'investit pas assez dans sa recherche. Elle y consacre de son revenu national, une proportion qui n'a pratiquement pas varié depuis une décennie, alors qu'elle était de au début des années 1990. [...]
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