En effet, le marché est guidé par des valeurs morales nécessaires à son bon fonctionnement. En définitif, le marché, en plus d'être un lieu réel ou fictif de rencontre de l'offre et de la demande d'un bien ou d'un service sur lequel va s'établir un prix d'équilibre de dimension locale, nationale ou mondiale, suppose une activité commerciale traitée avec une certaine régularité et des règles dans le cadre d'une certaine concurrence (...)
[...] Les pays riches, comme le Royaume-Uni et la France, ont pour leur part une croissance nationale plus modeste avec respectivement 1,8 et de croissance en 2005. La croissance économique profite aujourd'hui à tous, plus aux nations pauvres qu'aux riches, ce qui prouve que le marché est efficace. Par ailleurs, ses protagonistes cherchent aujourd'hui à moraliser ce marché moderne, mondialisé et dépersonnalisé souvent contesté. En effet, ils ont compris l'intérêt de la confiance entre les agents économiques, nécessaire pour opérer avec efficacité sur le marché, selon l'économiste Amartya Sen. [...]
[...] Le marché tente donc de devenir plus juste aussi bien dans l'intérêt du monde qui l'entoure que dans son propre intérêt. Par conséquent, le marché, encadré par l'Etat qui fixe certaines règles indiscutables, est efficace et apparaît, dans une certaine mesure, éthique. Mais, bien que le marché soit guidé par des valeurs morales, celles-ci sont limitées et conduisent à des comportements contraires à l'éthique. L'éthique représente l'ensemble des règles de conduite morales. En effet, bien que ce terme soit difficile à définir d'un point de vue universel, il s'oppose à des comportements immoraux adoptés dans l'économie de marché. [...]
[...] En effet, la démocratie qui est un espace publique et égalitaire doit être capable de subordonner le marché économique, qui est un lieu où l'individualisme et les inégalités font rage. C'est donc l'Etat qui doit construire ce cadre, cadre sans lequel la situation finirait en catastrophe. Les règles alors mises en place ne sont pas, comme disait Adam Smith, le résultat d'un processus naturel, elles sont construites. Aujourd'hui le marché économique fonctionne et est devenu une institution indispensable à notre société. En effet, l'économie mondiale croît rapidement, à un rythme d'environ par an. [...]
[...] Les difficultés du marché à intégrer l'éthique pourraient peut-être être comblées. Conclusion : Par conséquent, le marché, en soi, n'est pas "moral" ou "immoral". C'est une entité sociale et économique, non un être humain. Seuls les êtres humains peuvent prétendre à un comportement moral ou immoral. Mais si nous ne demandons pas au marché d'être une entité morale, nous devons exiger que ceux qui y participent respectent certaines règles fondamentales, faute de quoi nous nous retrouverions dans des situations économiques catastrophiques entrainant la chute du marché, du capitalisme et du libéralisme. [...]
[...] En outre, si l'on compare la France et les Etats-Unis par rapport à la place de l'éthique dans la vie économique, on s'aperçoit rapidement que les conceptions de la société et du capitalisme sont différenciées, notamment au sujet des licenciements : alors qu'aux Etats-Unis cela fait partie du jeu et est compris comme tels par les travailleurs, en France ils sont perçus de manière autrement plus radicale, comme le prouve le cas de Danone en 2001. L'éthique peut donc être définit à plusieurs niveaux, ce qui n'empêche pas de considérer certains comportements marchands immoraux. En effet, les valeurs morales du marché sont limitées. [...]
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