Les comportements des français face à l'épargne

Résumé du document

On distingue trois types d'épargne : l'épargne forcée réalisée par un agent du fait de la décision d'autres agents économiques par exemple les impôts ou les cotisations sociales, l'épargne de précaution désigne la fraction de l'épargne destinée à faire face aux risques et enfin, l'épargne spéculative est l'ensemble des revenus épargnés dans le but de tirer parti des occasions de plus-value du capital.
En observant ces comportements, on constate aujourd'hui qu'ils sont marqués par la montée des incertitudes liées au chômage et au vieillissement de la population - l'épargne de précaution semble donc prendre le dessus - mais que paradoxalement la nouvelle logique financière adoptée a accru l'exposition au risque des ménages.

Nous étudierons donc le paradoxe des comportements d'épargne actuels en nous intéressant dans une première partie à la prépondérance du motif de précaution, et dans une seconde partie à l'exposition au risque que constituent ces nouveaux comportements

Extraits

[...] On se demande alors quels sont les comportements des français aujourd'hui face à l'épargne ? Nous ne nous intéresserons dans cet exposé qu'aux comportements d'épargne des ménages français (Définition de l'INSEE : Individus ou groupes d'individus considérés tant dans leur fonction de consommateurs que dans celle, éventuelle, d'entrepreneurs produisant des biens marchands ou des services financiers et non financiers marchands). S'interroger sur les comportements d'épargne induit de nombreuses autres questions : qui épargne ? Pourquoi ? De quelle manière ? [...]

[...] En revanche, s'il estime que cette hausse est temporaire ou exceptionnelle, il n'y aura pas de différence quant au revenu espéré donc dans son comportement d'épargne. Les instabilités du taux d'épargne pourraient donc être expliquées par les capacités d'endettement des épargnants et leur analyse des variations de revenus. Ainsi, on voit bien que dans cette théorie, les ménages épargnent par précaution pour l'avenir. La théorie du revenu permanent Cette théorie a inspiré celle de Milton Friedman du revenu permanent : ce qui compte ce n'est pas le revenu immédiat mais le revenu anticipé tout au long de la vie. [...]

[...] Dans la Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, il écrit que les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que le revenu croît, mais non d'une quantité aussi grande que l'accroissement du revenu Selon lui, la propension à consommer diminue donc lorsque le revenu augmente. Cela signifie qu'à l'inverse la propension à épargner, elle, augmente. Ainsi, la fonction de consommation keynésienne, montre que l'épargne est une fonction croissante du niveau de revenu. Au final, l'épargne devrait augmentait lorsque le revenu augmente. Le cycle de vie Mais les néoclassiques contestent cette théorie sur le long terme. [...]

[...] On constate que 60,5% des ménages français possèdent un patrimoine immobilier, ce taux élevé concerne particulièrement les ménages âgés de 50 à 70 ans et les agriculteurs. Enfin 41,3% des ménages français possèdent un plan ou un compte épargne logement. Le logement constitue selon un autre sondage une des principales préoccupations des ménages français. Il est important de noter aussi que les comportements des français face à l'épargne est assez homogène, en effet, par exemple, en ce qui concerne les livrets d'épargne, quelque soit la classe d'âge aucun taux n'est inférieur à 80%. [...]

[...] La prépondérance du motif de précaution dans les comportements d'épargne actuels 2 Une épargne généralisée qui est influencée par des politiques D'une épargne réservée à des classes plus aisées à une épargne généralisée. Selon quelle évolution l'épargne concerne maintenant tous les ménages français ? On constate qu'il y a encore quelques années le rôle de l'épargne était de financer l'économie nationale, tel était le principal objectif des politiques menées en France ; il s'agissait d'orienter l'épargne nationale vers le financement du logement, des privatisations, des déficits publics, de l'innovation, etc. [...]