Comparaison entre la crise de 1929 et la crise des subprimes

Thèmes abordés

Subprimes, 1929, crise

Résumé du document

« 2007 va entrer dans l'histoire avec le mot subprimes que l'on pourra assez rapidement coller au mot surprise » soulignait le CAE lors de la remise de son rapport sur la crise des subprimes en 2008, expliquant au passage que la comparaison avec la crise de 1929 était, sinon fondée, du moins dans tous les esprits. La crise de 1929 est en effet inscrite dans la mémoire collective avec son cortège d'images d'hommes attroupés devant Wall Street lors du fameux Jeudi noir ou des fermiers de l'Oklahoma chassés de leur terre et jetés sur les routes que décrivait Steinbeck dans Les raisins de la colère. Comme le fait remarquer JK Galbraith dans La crise économique de 1929, l'année 1929 est une des rares années dont « chacun se souvient » la mémoire des américains et de leur vie personnelle allant même jusqu'à se structurer autour de cette année si particulière.
Alors que s'est terminée la récession dans la plupart des grandes économies, il semble désormais possible d'établir une comparaison entre la crise de 1929 et celle des subprimes.

Extraits

[...] Devenus créanciers de nombreux Etats suite à la première guerre mondiale, les prêteurs américains avaient ainsi entrainé l'effondrement de nombreux établissements bancaires en rapatriant leurs capitaux. Dès 1930, l'Allemagne et l'Autriche sont touchées, La propagation a été encore plus rapide avec la crise des subprimes, les pays du G7 étant eux tous touchés dès 2008, et entrant en récession dès le dernier trimestre de l'année. Pourtant, la crise de 2008 peut difficilement se comparer avec celle des années 1930 aux Etats-Unis et en Europe tant par sa violence que par sa durée. [...]

[...] L'impact de la crise de 1929 apparaît beaucoup plus important car les réponses de politique économiques apportées aux deux crises ont été fondamentalement différentes 1. Si la politique restrictive de la FED et l'absence de politique budgétaire jusqu'au New Deal ont contribué à accentuer les effets de la crise de 1929, ces leçons ont été retenues en 2008 La première réponse de la FED en 1929 a été d'augmenter son taux d'intérêt directeur afin de freiner la spéculation et donc la chute des cours boursiers. [...]

[...] En 1937 les effets de la crise boursière se font là encore toujours ressentir, la Bourse étant toujours 30% en dessous de son niveau de 1929. Si les pays du G7 ont bien été fortement touchés par la crise, leur PIB devrait à nouveau retrouver et dépasser le niveau atteint en 2008 dès l'année 2011. L'activité boursière a quant à elle repris dès le début de l'année 2009, l'indice Dow Jones, après avoir dépassé points en 2007 s'élève aujourd'hui à près de points (contre moins de points au plus fort de la crise). [...]

[...] Dans les deux cas, la crise boursière est partie du même marché, celui de New-York. Le jeudi 24 octobre 1929, près de six millions de titres étaient vendus sur une journée, point de départ de la crise. A l'été 2007, l'annonce par plusieurs établissements bancaires de leur difficulté à évaluer les actifs subprimes en leur possession et les crises de fonds spéculatifs marque le début de la crise, avant que la faillite de la banque Lehman Brothers ne précipite son déroulement à l'été Surgissant dans des contextes similaires, les deux crises ont pourtant des origines différentes Alors que les Etats-Unis connaissent une période de forte croissance dans les années 1920, celle-ci s'accompagne d'une véritable frénésie spéculative. [...]

[...] Comme le fait remarquer JK Galbraith dans La crise économique de 1929, l'année 1929 est une des rares années dont chacun se souvient la mémoire des américains et de leur vie personnelle allant même jusqu'à se structurer autour de cette année si particulière. Alors que s'est terminée la récession dans la plupart des grandes économies, il semble désormais possible d'établir une comparaison entre la crise de 1929 et celle des subprimes. I Les origines et le déroulement des crises de 1929 et de 2008 présentent de nombreuses similitudes, sans qu'il s'agisse véritablement de crises comparables. [...]