L'objectif de cette fiche technique est de présenter les grandes lignes des politiques économiques internes du Brésil, c'est-à-dire l'ensemble des interventions de l'Etat dans la vie économique, depuis les années 1950. Nous verrons surtout en quoi les organismes financiers internationaux comme la CEPAL (Commission Economique pour l'Amérique Latine et les Caraïbes) ou le FMI (Fonds Monétaire International) ont pu influencer la mise en place de ces politiques économiques.
Le rôle du FMI est de favoriser la coopération monétaire internationale. Il offre aux pays des programmes d'assistance technique et économique pour consolider les économies. Le FMI accorde des prêts aux pays pour rééquilibrer la balance des paiements. Toutefois, ces prêts sont conditionnés : les lignes d'actions en matière de politique économique des pays bénéficiaires sont dictées par le FMI. On a souvent reproché au FMI de mener des politiques néolibérales. La CEPAL est une mission régionale spécialisée de l'ONU. Sa mission est de favoriser le développement économique, la croissance et l'insertion internationale des pays d'Amérique Latine. C'est avant tout un organe de conseil et de recherche. Contrairement au FMI, la CEPAL donne beaucoup d'importance aux aspects sociaux et environnementaux des politiques économiques.
[...] Le Banco Central est créé pour contrôler l'émission de monnaie. Les subventions au secteur primaire et une grande partie des monopoles publics sont éliminés. L'ouverture de l'économie grâce à la libéralisation des importations permet au gouvernement d'accumuler des devises. Ces devises sont utilisées pour financer la création d'entreprises nationales et pour distribuer des subventions à l'agriculture et à l'industrie. Le taux de croissance est élevé. Du fait de la lenteur des réformes économiques et de la mauvaise gestion du général Geisel (l'Etat fait des dépenses de manière incontrôlée), le Brésil est de plus en plus critiqué par les organismes internationaux. [...]
[...] Le Réal garde la parité du dollar pendant quelques années. L'inflation est écartée et la croissance reprend avec force. Cette réussite vaut à Cardoso d'être élu président en octobre 1994, dès le 1er tour. Le gouvernement Cardoso continue d'appliquer une politique de rigueur, suivant les exigences du FMI et de la BID (Banque Interaméricaine de Développement) 2002-2006 : Luiz Inacio Lula da Silva et l'affranchissement des organismes financiers internationaux Le premier mandat de Lula commence avec une crise de confiance financière. [...]
[...] Pour restaurer la confiance dans le pays, le FMI propose un nouveau prêt au Brésil. Pour rassurer les marchés financiers, Lula s'engage, avant l'élection, à respecter les accords en vigueur avec le FMI et de suivre les orientations de la CEPAL. Il mène une politique d'austérité fiscale et d'orthodoxie financière. Cependant, la politique économique menée par le gouvernement (et notamment à travers les personnes du Ministre des Finances Antonio Palocci, et du président de la Banque Centrale Henrique Meirelles) est loin de faire l'unanimité au sein du Parti des Travailleurs. [...]
[...] Getúlio Vargas quitte le pouvoir en 1945 mais revient en 1950 par la voie électorale. Il renforce le poids de l'Etat dans l'économie, notamment avec la création de grandes entreprises d'Etat. Dans le contexte de pressions d'ordre interne, Getúlio Vargas se suicide en octobre 1954. Le FMI fait pression pour que le Brésil libéralise l'économie et limite le protectionnisme. Son successeur Juscelino Kubitschek lui succède en 1955 et instaure le Plano de metas (plan de mesures) qui privilégie encore l'industrie et les exportations agricoles. Les importations sont encore très contrôlées. [...]
[...] En premier lieu, Cardoso fait accroitre les recettes de l'Etat par un renforcement des contrôles sur les dépenses budgétaires et par une augmentation des impôts. Ensuite le gouvernement introduit l'Unité de Valeur Réelle (URV) dans lequel tous les salaires et les prix sont exprimés. L'URV reflète l'inflation quotidienne. Sa valeur nominale en cruzeiros est égale à 1 dollar. La troisième phase du plan consiste en le remplacement du cruzeiro, l'ancienne monnaie du Brésil, et de l'URV par la nouvelle monnaie, le Réal. [...]
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