Cascades de holdings, ingénierie financière, fonds d'investissement, effet levier de la filialisation, Action
Les mécanismes d'ingénierie financière conduisent à « contrôler sans argent et à emprunter sans surface financière » selon l'expression de Jean Peyrelevade. Ils sont caractéristiques du comportement pervers de bon nombre de groupes français et de fonds d'investissement (cf. opération de LBO). Ils sont une des origines des situations d'endettement des économies actuelles.
Soit une société A, dont l'actif net représente une valeur de 1 000. Pour disposer du contrôle, il suffit d'exercer le pouvoir sur la majorité des actions, soit 51 . Supposons que ces actions soient regroupées dans une holding B. Pour contrôler B, qui commande le contrôle de A, il suffit encore d'en gouverner 51 du capital.
[...] Mais l'on pour ainsi dire, dédoublé l'actif net initial de valeur en : part, des titres de participation inscrits désormais pour une valeur totale de à l'actif de la société holding ; d'autre part, des actifs nets filialisés de valeur totale aussi égale à et dont les titres de participation ne sont que la représentation. Si la banque accorde encore des crédits, l'endettement total du groupe deviendra égal à : E = k + v2, v vm) k. E = Endettement de la société A + Endettement des filiales. E = k. [...]
[...] Sous des conditions assez générales, il ressort que l'effet de levier de l'endettement est multiplié par le facteur + Autrement dit, si l'obtention de crédit auprès de la banque se fonde sur un coefficient multiplicateur k appliqué à l'actif apparent (et non, pas comme il se devrait, à l'actif consolidé), l'endettement total du groupe, va culminer au niveau tel que : = k x + /2. Ainsi, à partir de trois filiales, la filialisation en chaîne est plus multiplicatrice que la filialisation en râteau. [...]
[...] Soit n le nombre de holdings successives que l'on peut ainsi empiler les unes sur les autres. On constate que, pour disposer du pouvoir majoritaire sur l'actif net de valeur il suffit (sous la seule réserve de trouver à chaque niveau des actionnaires extérieurs) d'engager un montant de capital égal à M tel que : M = 100 x ( 0.51 Lorsque n tend vers l'infini, M tend vers zéro. On peut donc théoriquement contrôler une société de taille quelconque sans engager soi-même de capitaux propres. [...]
[...] + vm = Supposons que la banque fixe une limite à son endettement, limite déterminée par un coefficient multiplicateur de fonds propres La banque acceptera donc de prêter des fonds à la société A d'actif net égal à jusqu'à ce que l'endettement total E soit égal à k. La question posée est alors celle de savoir comment les dirigeants de la société peuvent chercher à accroître leur capacité d'emprunt sans que les actionnaires engagent plus de capitaux ? La filialisation peut être une réponse à la question posée. [...]
[...] Cascades de holdings, poulies bretonnes et poupées russes Principe Les mécanismes d'ingénierie financière conduisent à contrôler sans argent et à emprunter sans surface financière selon l'expression de Jean Peyrelevade. Ils sont caractéristiques du comportement pervers de bon nombre de groupes français et de fonds d'investissement (cf. opération de LBO). Ils sont une des origines des situations d'endettement des économies actuelles. Soit une société dont l'actif net représente une valeur de Pour disposer du contrôle, il suffit d'exercer le pouvoir sur la majorité des actions, soit Supposons que ces actions soient regroupées dans une holding B. [...]
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