Les bouleversements du régime d'accumulation et les ajustements de la régulation : la croissance française sans mythes, J.F. Vidal, accumulation extensive, régulation concurrentielle, fordisme, chute de la productivité
La période du fordisme (1951-1973 selon le tableau 1) se caractérise par une indexation des salaires sur la productivité, les 2 variables augmentant à un rythme annuel d'environ 5 % (La répartition du revenu est constante c'est-à-dire que la part des salaires dans la valeur ajoutée est constante tout comme la part des profits). L'accumulation est donc intensive pendant cette période étant donné les forts gains de productivité.
La croissance de la production est également forte (plus de 5 % par an), et cela sans chômage.
[...] C'est l'effet des stabilisateurs automatiques. Les dépenses de redistribution en France ont limité pendant la crise la montée des inégalités. Sur la période 1970-1996, les inégalités ne se seraient pas accrues en France (différent des pays anglo-saxons). Les services de santé, culture, loisir, éducation jouent un grand rôle en France en étant largement socialisée. La régulation politique de l'Etat providence (ex : prestations sociales versées) compense les effets négatifs de la dékeynésianisation de la régulation économique. Il s'agit donc d'une forme de compromis. [...]
[...] Ce raisonnement fait référence à l'ajustement du modèle de Goodwin. La non linéarité du modèle de Goodwin sous entend qu'à un moment lorsque le chômage est trop élevé, sa hausse ne freine pratiquement plus les salaires. Pour Vidal, ce moment est atteint en 1984 où le taux de chômage s'élevait à 10%. On passe donc sur la partie horizontale de la courbe de Phillips : les accroissements de chômage ne freinent plus les hausses de salaires réels et n'ont plus d'effets sur le partage salaires profits. [...]
[...] Une des variantes de la courbe de Phillips (qui relie le taux de croissance du salaire nominal avec le taux de chômage) est offerte par la relation qui relie le taux de croissance du salaire réel au taux de chômage (Graphique 8). 1953-1973 : droite verticale c'est-à-dire que le salaire réel n'est pas déterminé par le taux de chômage. Il y a plein emploi de taux de chômage) et les salaires croissent à un rythme élevé par an en moyenne). 1976-1984 : relation décroissante entre croissance du salaire réel et taux de chômage. [...]
[...] (Graphique Pour rappel, le taux de profit s'écrit : On peut distinguer plusieurs périodes : 1896-1929 : Cette période se caractérise par une inflation dans un contexte de régulation concurrentielle : les salaires sont peu ou pas indexés sur les prix. L'inflation contracte le salaire réel d'où une baisse de la part salariale et une augmentation de la part des profits. Il s'en suit une hausse du taux de profit. 1929-1935 : violente déflation d'où baisse de la part des profits et du taux de profit. 1944-1973 : Après la seconde guerre mondiale, on passe à une régulation monopoliste où les salaires sont fortement indexés sur les prix. [...]
[...] Sur ce dernier point, il faut donc s'intéresser au taux d'intérêt et au financement de l'économie. Pendant les 30 glorieuses les crédits représentent la quasi-totalité de l'endettement. C'est pour cela que l'on qualifie cette période d'économie d'endettement. Le taux d'intérêt joue un rôle marginal durant cette période car les dépôts se font à des taux administrés et les crédits à des taux privilégiés. Une hausse du taux d'intérêt n'avait donc pas beaucoup d'effet. Le choix était de favoriser la croissance par une expansion soutenue du crédit. [...]
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