Les biens publics en économie, fiche de 4 pages
De part le caractère non exclusif et non rival de ces biens, les agents multiplient les comportements de passagers clandestins (ils usent du bien public sans concourir à son financement). L'agrégation des intérêts particuliers ne permet pas d'aboutir à un équilibre qui maximise le bien être collectif.
I) Les biens publics : des biens dont la production et la gestion ne peuvent traditionnellement relever d'un autre acteur que l'Etat
II) L'apparition de nouveaux modes de gestion des biens publics : l'Etat dépassé ?
[...] Les bénéfices des biens publics ont donc un caractère universel en terme de pays concernés, de populations, et de générations. Le champ des BPM peut aller jusqu'à embrasser la réduction du réchauffement de la planète, la recherche fondamentale, la lutte contre la propagation de maladies tels le SIDA ou le paludisme, la stabilité financière ou la lutte contre la pauvreté. Pour Stiglitz, il faudrait ajouter à la liste le climat, l'eau, l'air, la biodiversité, la sécurité internationale, la connaissance, mais aussi la stabilisation économique, financière ou monétaire internationale. [...]
[...] Une coopération est possible mais pas nécessaire. - Les biens considérés comme dépendants du maillon le plus faible doivent faire l'objet d'une coopération transnationale (par exemple, certaines maladies infectieuses n'ont pas entièrement disparues du fait du non engagement de certains Etats, rendant inefficaces les actions des autres Etats en la matière). - Les biens additifs, qui résultent de l'effort concerté de tous les acteurs (à titre d'illustration, le contrôle des armes n'est efficace qu'à l'échelle mondiale et non à l'échelle d'un Etat). [...]
[...] L'agrégation des intérêts particuliers ne permet pas d'aboutir à un équilibre qui maximise le bien être collectif. En effet, les comportements des agents désencouragent les acteurs privés de la production ou de l'exploitation des biens publics, qui ne sont donc pas fournis en quantité suffisante pour satisfaire l'ensemble des besoins. Par ailleurs, il existe des biens publics tels que la santé dont la production n'est pas toujours rentable et donc non assurée par les acteurs privés, mais est nécessaire pour le bien être de la population. [...]
[...] L'Etat aurait un rôle à jouer en garantissant un environnement favorable : garantie des droits de propriétés, ainsi que des sanctions en cas de non respect du contrat. Si ces conditions étaient réunies et si le coût du marchandage était nul, l'entreprise privée aurait intérêt à produire ce bien public. Dans une économie avec des coûts de transactions, les biens publics doivent donc être pris en charge par l'Etat L'Etat est le seul capable de contraindre chacun à participer au financement des biens publics. Il fournit donc ces biens aux consommateurs, dont il s'assure le paiement par le biais de l'imposition ou de redevances. [...]
[...] Ainsi, l'Etat doit intervenir dans l'économie pour mettre à la disposition de la population des biens publics tels que les écoles, les infrastructures routières que lui seul peut produire, le secteur privé n'étant pas incité à se lancer dans la production de tels biens, dont l'investissement n'est pas rentable sur le court terme, mais est pourtant source d'externalités positives pour l'économie (le rendement social du capital investi est supérieur au rendement privé). En fournissant des biens publics, l'Etat concourre à alimenter la croissance de long terme. A titre d'illustration, des investissements de l'Etat dans l'éducation permettre d'accroître le capital humain, moteur d'une croissance pérenne. La Stratégie de Lisbonne au niveau européen a notamment rappelé l'importance de l'amélioration de l'offre publique éducation (économie de la connaissance ) dans l'amélioration du sentier de croissance de long terme. [...]
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