Les biens collectifs sont une des manifestations de défaut du marché avec les effets externes et le monopole naturel, qui mettent en échec 'la main invisible'. L'économie de marché supposant la propriété privée et par extension la définition de droits de propriété exclusifs, la question des biens collectifs relève d'un problème d'imperfection de l'appropriation (markets failures). A ce titre, l'intervention étatique peut être requise dans le cadre de sa fonction d'allocation (Musgrave)
[...] Les biens en commun : la difficulté soulevée est celle de la gestion des dotations communes. En effet, un comportement de " free-ride vis à vis de tels biens (déjà produits) peut déboucher sur des problèmes de surconsommation s'il s'agit d'une production humaine, ou d'une surexploitation s'il s'agit d'une ressource naturelle (ex : les bancs de poissons). La question liée aux ressources naturelles est connue sous le nom de " tragédie des communaux " (Hardin 1968) III. Biens collectifs : une intervention publique obligatoire ? [...]
[...] L'économie publique prescrit également de financer par l'impôt les biens collectifs au titre de leur caractère non-rival. En ce qui concerne les biens de club, Samuelson proposait de rendre non- excludables les biens excludables : ceci signifiait un accès gratuit et un financement par l'impôt. Buchanan s'attache davantage à la définition de la taille optimale, mission à laquelle l'action publique n'est pas étrangère (ex : en ce qui concerne les services communs d'immeuble) Enfin, en ce qui concerne les biens en commun, la problématique de l'action publique (en dehors de la solution de privatisation) se situe au niveau d'une intervention contraignant l'usage de la ressource (ex : quotas ) mais pas absolue Ainsi l'intervention de l'Etat semble être admise d'autorité notamment lorsqu'il s'agit de biens collectifs purs. [...]
[...] rationnement sous-optimal - biens de club : . Problème de la taille de l'association - biens en commun : . Problème des mesures collectives à prendre Bien collectif et " markets failures " Avec le monopole naturel et les externalités, le bien collectif est une des manifestations de l'échec de la main invisible. le caractère non-excludable débouche sur un problème d'incitation à produire et de production : Un problème d'incitation à produire au niveau du secteur privé : - du côté des entrepreneurs, ces derniers savent qu'ils auront des difficultés à se faire payer en raison de l'inefficacité de l'exclusion par le système des prix. [...]
[...] Il est impossible d'exclure de l'usage un individu quand bien même celui-ci n'aurait pas contribué au financement du bien. L'exclusion par les prix est inopérante. Une fois les investissements réalisés, chacun peut profiter du bien, l'accès à celui-ci n'étant pas limité. La situation de non-excludabilité n'est pas intangible : ainsi des dispositifs techniques nouveaux ont permis de rendre " excludables " des biens auparavant " non-excludables " : c'est le cas par exemple des décodeurs qui empêchent les non-abonnés des chaînes cryptées d'avoir accès à leurs programmes. [...]
[...] La demande d'un service collectif est fonction du prix que chaque individu attache à sa réalisation. Or plus cette réalisation lui est précieuse à l'individu, moins celui-ci est disposé à en faire la révélation de peur d'être taxé en conséquence. Cette dissimulation rend difficile la définition de la quantité optimale à produire. La non-rivalité débouche sur un rationnement sous-optimal des consommateurs En effet, en raison du coût marginal nul, tous les agents économiques doivent être en mesure de consommer le bien même ceux qui sont disposés à en payer un prix faible. [...]
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