Du relèvement du Franc à l'ancrage par rapport au Mark, la 'Banque des banques' s'est en effet imposée dans le temps comme la garante de la stabilité monétaire. La modification de ses statuts n'est en rien venue contrarier son efficacité. Ces changements ont, au contraire, conforté la Banque de France dans sa mission et lui ont permis de satisfaire davantage à l'exigence de stabilité des prix. Afin de rendre compte de cet aspect, de cette continuité dans le changement, nous aborderons successivement l'évolution des statuts de la Banque de France (I) et la permanence des objectifs poursuivis (II)
[...] En effet, certains gouvernements n'hésitèrent pas à imposer leurs priorités à la Banque de France. Ces changements d'orientation, essentiellement dictés par la conjoncture (financement de guerres, de relances budgétaires), ébranlèrent la crédibilité de la Banque et mirent à mal la croissance économique française (stablilité monétaire = facteur de croissance à long terme). Cette instabilité lourde de conséquences amena finalement les gouvernements à s'entendre sur le principe d'une refonte des statuts de la Banque de France. Cette accord était le fruit d'un constat simple: l'efficacité de la politique monétaire dépend du "crédit" que lui accordent les agents et les marchés. [...]
[...] La modification de ses statuts n'est en rien venue contrarier son efficacité. Ces changements ont, au contraire, conforté la Banque de France dans sa mission et lui ont permis de satisfaire davantage à l'exigence de stabilité des prix. Afin de rendre compte de cet aspect, de cette continuité dans le changement, nous aborderons successivement l'évolution des statuts de la Banque de France et la permanence des objectifs poursuivis (II). I. S'il y a eu révision des statuts de la Banque de France au cours du temps . [...]
[...] Il est toutefois important de noter que, depuis 1992, l'action par les taux de réserves obligatoires pour les exigibilités à vue) joue un moindre rôle. - Sur le marché monétaire: ces interventions, déterminant les taux directeurs de la Banque de France, s'effectuent sur le marché interbancaire ainsi que sur le marché des titres négociables. *Interbancaire. Les prises en pension. Elles consistent pour les établissements qui désirent accroître leurs liquidités en une cession de titres auprès de la Banque de France, avec un engagement de rachat à terme. [...]
[...] La Banque de France, dont la quote-part est estimée à 17% du total, devra fournir ainsi un peu plus de 55 milliards de francs, soit un montant bien inférieur à ses réserves actuelles. II . L'objectif de la politique monétaire est demeuré le même: la stabilité des prix L'évolution vers l'indépendance a permis à la Banque de France de mieux répondre au fil du temps à l'objectif de stabilité des prix. La politique menée dans ce but, fortement inspirée des principes monétaristes (Friedman, équation quantitative de la monnaie MV = PT, l'inflation est un phénomène monétaire), a connu en effet un succès certain. L'adaptation des instruments utilisés 1. [...]
[...] L'open market. Cette politique passe par l'achat ou la vente sur le marché secondaire de bons du Trésor, ce qui a pour effet de modifier la quantité de monnaie centrale en circulation. Une vente de titres provoque une diminution de liquidités dans l'économie. Résultats et perspectives 1. Résultats L'objectif unique de la Banque de France est d'assurer la stabilité des prix (art.1 de la loi de 1993), c'est à dire de lutter contre l'inflation. A ce titre, elle a connu un franc succès puisque le taux d'inflation, qui dépassait 13% en 1981, est passé à moins de en 1996 (voir annexe). [...]
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