A priori, les taux d'intérêt, sont reliés à l'investissement : plus les taux d'intérêt sont bas (baisse du coût de l'emprunt d'un capital par rapport au montant de ce même capital) plus l'investissement (acquisition d'un capital « technique » comme des locaux, des machines, des logiciels...). Mais n'oublions pas qu'un investissement est avant tout une prise de risque. Joseph Schumpeter disait que la qualité principale d'un chef d'entreprise était le courage dans sa prise de risque. Il n'avait pas tort, un investissement est un pari sur l'avenir ainsi qu'un détour de production ; on renonce à utiliser l'argent à disposition sur le moment afin de l'investir. La baisse des taux d'intérêts suffirait-elle à relancer l'investissement, et par conséquent, cette prise de risque, pour les entreprises ? (...)
[...] Mais si après cela, ces machines ne fonctionnent pas à 100%, que le taux d'intérêt soit très élevé ou qu'il soit très bas, cela ne change rien : l'entreprise n'investira pas pour, par exemple, acheter de nouvelles machines. Ensuite, notons que la première préoccupation de l'investisseur est de savoir s'il a des clients. En effet, les entreprises investissent selon la demande : elles vont donc essayer d'anticiper cette demande. Selon Keynes c'est la demande effective qui est le déterminant essentiel de l'économie. [...]
[...] Sciences Économiques et Sociales Sujet : La baisse des taux d'intérêt suffit-elle à relancer l'investissement des entreprises ? A priori, les taux d'intérêt, sont reliés à l'investissement : plus les taux d'intérêt sont bas (baisse du coût de l'emprunt d'un capital par rapport au montant de ce même capital) plus l'investissement (acquisition d'un capital technique comme des locaux, des machines, des logiciels Mais n'oublions pas qu'un investissement est avant tout une prise de risque. Joseph Schumpeter disait que la qualité principale d'un chef d'entreprise était le courage dans sa prise de risque. [...]
[...] Rappelons que les capitaux empruntés ne doivent pas dépasser la moitié des capitaux investis. Ainsi, selon le niveau de la dette, les entreprises auront plus ou moins de difficulté à trouver des fonds malgré des taux d'intérêts bas, et donc par conséquent à investir. Des entreprises lourdement endettés ne vont pas privilégier l'investissement alors que le risque d'insolvabilité reste important. Le taux d'utilisation des capacités de productions est également important. Si l'entreprise connaît une hausse de la demande, elle va en tout premier lieu, faire fonctionner ses machines de manière beaucoup plus rapide. [...]
[...] En effet, un taux d'intérêt élevé se révèlerait être dissuasif à l'investissement pour une entreprise. Admettons qu'une entreprise ne possède pas assez de capital pour investir sans aide extérieure, et qu'elle soit contrainte d'emprunter. Elle n'investirait que si le taux de rentabilité de l'investissement était supérieur au taux d'intérêt. Si l'entreprise s'endette, et qu'elle ait investi au préalable, malgré le fait que le taux de rentabilité ait été inférieur au taux d'intérêt, le coût de l'endettement serait, par conséquent, supérieur au profit que lui aurait rapporté l'investissement. [...]
[...] Ainsi, sans demande, que les taux d'intérêt soient au plus bas ou au plus haut, l'investissement n'est pas possible. N'oublions pas la trappe à liquidité qui a sévit dans les années 1990 au Japon. La baisse des taux d'intérêt n'a pas suffit à lever l'incertitude sur l'avenir, de sorte que les banques sont devenues de plus en plus prudentes dans l'octroi de leurs crédits nous apprend Robert Boyer dans Le Japon pas encore tiré d'affaire Ainsi, l'investissement est favorisé par des taux d'intérêts bas mais ces taux ont un effet limité. [...]
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