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Dans les pays en développement ou peu développés, beaucoup de personnes travaillent à leur compte et sont très endettées. Au Pérou, 69% des ménages urbains les plus pauvres ont leur propre entreprise (mais ne parviennent pas à prospérer). En Inde, au Pakistan et au Nicaragua, cette proportion se situe entre 47% et 52%. Dans les régions rurales, la part des ménages à leur compte est encore plus importante. Ce qui est problématique, c'est qu'une mauvaise récolte ou un vol par exemple rend ces travailleurs très vulnérables car ils n'ont pas assez de ressources pour faire face aux difficultés occasionnelles. Il est difficile pour eux d'épargner, car les banques n'acceptent pas de gérer de trop petites sommes d'argent et ils ont le risque de se faire voler leurs économies s'ils les gardent chez eux. C'est pourquoi la plupart sont très endettés.
De plus, ils ne peuvent souscrire à des crédits normaux. Avant d'avoir recours au micro-crédit, elles étaient soumises aux conditions douteuses de prêts accordés par les usuriers (taux trop élevés). En Inde, les taux pratiqués par les usuriers s'élèvent parfois à 5% par jour pour les vendeurs de légumes, et 20% par mois dans les villages. Les institutions financières classiques ne prêtent pas aux paysans pauvres car les banques ne sont pas présentes dans les petits villages et parce que l'activité bancaire de financement a un coût de gestion. Donc il n'est pas rentable pour une banque de prêter si cela donne un coût de gestion trop élevé.
H. Yunuss, avec un grand optimisme, pense que chacun peut devenir entrepreneur s'il se trouve face à de bonnes opportunités qui pourraient faire croître son entreprise, et cette opportunité est donc le micro-crédit, une petite somme prêtée qui leur permet de prospérer.
Thèse de Hernando de Soto (Le mystère du capital) : la propriété est nécessaire, et l'accès au crédit (facilité par le micro-crédit) permet d'accélérer la croissance et d'accéder à la propriété (...)
[...] Avant d'avoir recours au micro-crédit, elles étaient soumises aux conditions douteuses de prêts accordés par les usuriers (taux trop élevés). En Inde, les taux pratiqués par les usuriers s'élèvent parfois à par jour pour les vendeurs de légumes, et 20% par mois dans les villages. Les institutions financières classiques ne prêtent pas aux paysans pauvres car les banques ne sont pas présentes dans les petits villages et parce que l'activité bancaire de financement a un coût de gestion. Donc il n'est pas rentable pour une banque de prêter si cela donne un coût de gestion trop élevé. [...]
[...] Le micro-crédit permet aujourd'hui de faire de petites acquisitions ou de petits investissements (achat d'un âne dans certains pays d'Afrique, achats d'intrants pour les petits commerçants). Mais il est important que les emprunteurs soient un peu guidés dans leur choix d'investissement. Comparaison entre l'achat d'un âne et m'achat d'engrais : - Engrais : utilisable sur une période plus courte, et c'est seulement un bien de consommation intermédiaire - Ane : c'est un véritable capital productif qui nous permet de réaliser une formation brut de capital fixe (Mais pour un capital productif, il faut une somme souvent plus importante). [...]
[...] Le micro-crédit élargit leurs perspectives. Il permet d'aider les nombreux travailleurs à leurs comptes dans les pays pauvres, et de plus en plus, on voit apparaître des auto-entrepreneurs grâce au micro-crédit, dans les pays en développement ou les pays plus pauvres : ils montent des petites entreprises, des commerces, ou produisent par exemple des machines-outils. Quelques banques de micro-crédit à travers le monde : Inde (Hyderabad) : Spandanas Maroc : Al Amana Philippines : First Micro Bank qui propose des emprunts à des entreprises qui existent déjà, sur une base individuelle. [...]
[...] En Inde et en Chine, alors que l'on s'attendait à ce que le micro-crédit soit seulement une solution transitoire, il perdure. On continue le micro- crédit, on peut d'un certain point de vue considérer que c'est mauvais signe pour le développement de ces pays (et pour la richesse des clients du micro-crédit, qui restent bloqués dans ce système). Dans les pays d'Afrique, le micro-crédit se voit aussi ralenti par les problèmes structurels des institutions. Le micro-crédit engendre une responsabilité solidaire : tout le village se porte garant du remboursement du prêt, qui peut être vue positivement mais aussi négativement. [...]
[...] Le microcrédit, une solution d'avenir ? Le microcrédit s'inscrit dans la microfinance. Le micro-crédit, c'est le prêt de petites sommes pour les personnes qui sont potentiellement non solvables pour de plus gros prêts, mais qui peuvent faire des choses durables grâce à cet argent : prix Nobel décerné à la Grameen Bank, une banque de micro-crédit et à son fondateur, Muhammad Yunus, qui l'a créée en 1976 au Bangladesh. PLAN : Pourquoi a-t-on besoin du micro-crédit ? Le succès du micro-crédit Les limites du micro-crédit Pourquoi a-t-on besoin du micro-crédit Dans les pays en développement ou peu développés, beaucoup de personnes travaillent à leur compte et sont très endettées. [...]
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