Les droits de douane constituent une forme de protectionnisme, pratiqué par le biais des prix. Ils se traduisent par une taxe, générale ou sélective, prélevée sur les importations. Le plus souvent, on applique un tarif ad valorem (qui correspond à un pourcentage de la valeur déclarée du produit importé). La mise en place de tarifs douaniers a longtemps représenté la modalité la plus répandue du protectionnisme...
[...] L'analyse économique des droits de douane Les droits de douane constituent une forme de protectionnisme, pratiqué par le biais des prix. Ils se traduisent par une taxe, générale ou sélective, prélevée sur les importations. Le plus souvent, on applique un tarif ad valorem (qui correspond à un pourcentage de la valeur déclarée du produit importé). La mise en place de tarifs douaniers a longtemps représenté la modalité la plus répandue du protectionnisme. Les droits de douane sont prônés dès le XVIe siècle par les mercantilistes, et cette pratique reste généralisée jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale. [...]
[...] Aussi est-il souvent difficile de supprimer les droits de douane. Instaurer des droits de douane peut également viser à améliorer les termes de l'échange. La mise en place de barrières douanières sur un bien donné provoque l'augmentation de la production nationale du pays importateur et donc la baisse de sa demande extérieure. Il s'ensuit la baisse du prix mondial de ce bien. Le pays importateur maximise son revenu si la baisse du prix mondial du bien permet de dégager un gain recettes douanières) supérieur à la perte de surplus due aux droits de douane. [...]
[...] Outre un transfert de surplus au détriment du consommateur (hausse des prix, diminution de la quantité échangée) et en faveur des producteurs nationaux et de l'Etat*, les droits de douane engendrent donc un coût en bien-être, puisque les gains dégagés ne compensent pas totalement les pertes. Dans le cas extrême, le prix de vente du bien peut ne pas couvrir le coût du bien augmenté du droit de douane. Le pays exportateur renonce alors à l'échange. Les droits sont alors qualifiés de prohibitifs. [...]
[...] On constate enfin une baisse des importations (l'écart entre Q'1 et Q'2 est inférieur à l'écart entre Q1 et Q2). Les arguments favorables aux droits de douane et leurs limites Historiquement, le premier avantage attribué aux tarifs douaniers était de constituer une source de revenus fiscaux pour l'Etat. Aujourd'hui, les droits de douane représentent encore une part importante des recettes publiques dans les pays en développement (en moyenne 25 du fait de l'inefficacité de leurs systèmes internes de prélèvement fiscal. [...]
[...] On le voit, l'efficacité des droits de douane est trop contestée pour rendre acceptable la perte considérable de bien-être qu'ils entraînent. C'est la raison pour laquelle cette pratique est aujourd'hui largement délaissée au profit du libre-échange (que des instances internationales garantissent). Cependant on continue à y avoir recours en tant qu'instrument de sanction ou de représailles (il s'agit alors d'une mesure temporaire) et dans les pays en développement. Enfin, si le débat ne se pose pas en termes d'efficacité économique, les droits de douane peuvent trouver une justification dans une optique de redistribution. [...]
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