Friedman a été le chef de file du monétarisme. Il appartient à l'école de Chicago aux USA. L'originalité de Friedman par rapport à tous ces collègues, qui sont monétaristes, est d'avoir étudié de façon extrêmement précise la demande de monnaie des agents. Sa démarche est essentiellement pragmatique. Il s'appuie sur des statistiques recueillies et étudiées pendant des années. Friedman a mesuré aux USA l'évolution du revenu global, l'évolution du stock de monnaie, l'évolution de la monnaie détenue par les agents et l'évolution des prix. Avec tout ça, il a fait de la corrélation statistique pour mettre en relation certaines variables avec d'autres. C'est à partir de cette étude qu'il a construit sa théorie de demande de monnaie. Sa théorie est vérifiée statistiquement en tout cas sur l'économie des USA avant 1950.
[...] Leur compétence, leur potentialité en terme de richesse personnel. Qu'est-ce qu'ils sont capables de faire avec leur compétence ? Les ménages dans leur ensemble possèdent tous ces actifs en tant que groupe. Ce patrimoine se constitue en fonction des goûts et des préférences des agents. Mais dans toutes les zones, les ménages essaient de constituer ce patrimoine de façon à maximiser leur situation en terme de richesse. Tous les actifs vont procurer un service ou un revenu. Les actifs humains permettent d'avoir un revenu du travail ; les actifs réels permettent des revenus en terme de loyer ; les actifs financiers procurent un revenu en termes d'intérêts ou de dividende ; les actifs monétaires ne procurent pas des revenus en tant que tels, mais procurent des services importants [ils permettent en effet de se protéger contre l'illiquidité]. [...]
[...] Donc il n'y a pas de demande de monnaie pour motif de spéculation, donc il n'y a pas d'instabilité de demande de monnaie. Friedman montre que la demande de monnaie des agents est stable. La conclusion de Friedman c'est que la demande de monnaie ne varie jamais de façon brutale à court terme. Ceci dû au fait que la monnaie sert pour les encaisses de précaution et les transactions. Nous avons là le fondement d'une politique monétaire. On ne peut prendre des mesures de politique monétaire que si on connaît le comportement des agents, celui-ci doit donc être stable. [...]
[...] L'analyse de la demande de monnaie de Milton Friedman Friedman a été le chef de file du monétarisme. Il appartient à l'école de Chicago aux USA. L'originalité de Friedman par rapport à tous ces collègues, qui sont monétaristes, est d'avoir étudié de façon extrêmement précise la demande de monnaie des agents. Sa démarche est essentiellement pragmatique. Il s'appuie sur des statistiques recueillies et étudiées pendant des années. Friedman a mesuré aux USA l'évolution du revenu global, l'évolution du stock de monnaie, l'évolution de la monnaie détenue par les agents et l'évolution des prix. [...]
[...] Friedman exprime alors la demande de monnaie comme étant en terme réel une fonction du revenu permanent. Il reprend l'équation de Cambridge sous une forme un peu différente : Md = α Revenu permanent/p La fonction de demande de monnaie repose sur le caractère actif du patrimoine. Cette relation ressemble beaucoup à ce qu'avait imaginé l'équation de Cambridge, mais avec un élément important chez Friedman (le rejet de toute la théorie keynésienne. Lorsqu'il explique que la demande de monnaie est une fraction du revenu permanent, il explique bien que la demande de monnaie est constituée par des encaisses de patrimoine (c'est-à-dire des encaisses qui s'apparentent à des encaisses de précaution). [...]
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