Bruno Palier, directeur de recherche du CNRS au Centre d'études européennes de Sciences Po, et membre du conseil scientifique de Terra Nova ainsi qu'auteur de « La Réforme des systèmes de santé », développe dans cet article son analyse de la crise financière et de ses causes. Il estime qu'il s'agit d'un problème de placements, et axe son raisonnement autour de la problématique suivante : les marchés sont-ils capables de transformer les profits en investissements productifs, et ainsi de créer un panel de solutions pour l'économie nationale ?
[...] Pourtant, les fraudeurs viennent de tous les milieux : les cliniques, les professionnels de santé (34 millions d'euros de malversations en 2010 les ambulanciers, les pharmaciens Il a été prouvé avec l'Histoire dès lors que l'on constate une faille dans le système, on s'y engouffre de plein entrain il est dommage que les principes solidaires que cette caisse, a priori, véhicule, ne soient pas contagieux. Si les professionnels fraudent, ils ne sont pas les seuls : les malades le font également, souvent en falsifiant des certificats médicaux pour les arrêts maladies C'est pourquoi les médecins conseils de la Sécu ont une mission de contrôle et ont permis en 2010, par ce même contrôle, d'économiser 398 millions d'euros Pourquoi s'intéresser à ces articles ? [...]
[...] Il propose alors un nouveau système économique et social, qui serait basé, d'une part, sur une politique structurelle impérative et non plus conjoncturelle, et d'autre part, sur l'intervention de l'Etat-providence qui permettrait via ses actions un investissement avant tout basé sur le capital humain (éducation, conciliation entre vie familiale et vie professionnelle Cet investissement serait effectué avec les flux monétaires réservés à des causes qui, selon B. Palier, creusent un fossé entre la classe moyenne et le monde financier par exemple, les aides mal distribuées (contrats aidés dans des secteurs en déclin). Ainsi, la main invisible ne semble pas capable, au regard de cet auteur, de permettre aux profits de devenir des investissements productifs il serait naïf de croire en une redistribution des flux financiers qui soit bénéfique pour l'ensemble de la société. [...]
[...] Il estime qu'il s'agit d'un problème de placements, et axe son raisonnement autour de la problématique suivante : les marchés sont-ils capables de transformer les profits en investissements productifs, et ainsi de créer un panel de solutions pour l'économie nationale ? Sa réponse est tranchante : absolument pas. L'obstination des Etats dans une politique décalée non adaptée, serait la cause principale de dettes aux montants inhumains, ayant pour conséquence directe une mauvaise hygiène économique. En effet, ces derniers ont mis en place des plans d'austérité, considérés comme la solution miracle aux problèmes de ressources, mais qui, malgré tout, demeureraient selon l'auteur inefficaces : ainsi, on a vu se mettre en place depuis 2010 des réformes de la protection sociale et du statut ainsi que du nombre de fonctionnaires, des privatisations Mais les mesures les plus marquantes semblent être celles concernant les dépenses sociales, comme par exemple l'augmentation de l'âge du départ à la retraite ou la diminution des prestations de chômage. [...]
[...] La deuxième partie de ce dossier du Nouvel Observateur traite des fraudes dans le milieu de la santé : le système semble extrêmement perméable, malgré la mise en place récente d'un directeur de la lutte contre la fraude, qui doit traquer les faux congés de maladie ou les fausses consultations En 2010, le montant des arnaques parues au grand jour s'avérait être de 156 millions d'euros. Or, l'assurance maladie est un principe de base du système solidaire français : une caisse basée sur les cotisations populaires, réelle symbole de la volonté nationale. [...]
[...] Dans un premier temps nous est présenté Christophe, qui a touché durant de nombreuses années à la fois une pension de ses parents (au noir et à la fois le RSA alors que juridiquement, on ne peut pas toucher le RSA si l'on bénéficie d'un quelconque revenu, en l'espèce due à la solidarité familiale qui est également un principe juridique. Christophe a donc clairement profité d'un système qui manque peut-être de contrôles Dans un second temps, on découvre Jacky Giordano, ancien chanteur qui fut le leader d'une escroquerie en bande organisée de près de 11 millions d'euros : la fraude à l'assurance-chômage. [...]
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