Chapitre 1 : Accident
Après la crise des subprimes, les autorités affirment que les retombées sur l'économie seront minimes, surtout aux USA. Les indicateurs de cette crise ont été un surendettement des ménages et le crédit facile des banques. Trois des banques faisant partie du « Big Five » ont périclité (Merril Lynch, Lehman Brothers & Bear Stearns), et AIG, Goldman Sachs et Morgan Stanley ne doivent leur survie qu'à l'état. En 2009, la crise a des effets sur l'emploi, sur crédit aux entreprises, et consommation (même en Europe)
La bulle immobilière des supbrimes (prêts accordés à des emprunteurs peu solvables qui ont été titrisés : titres négociables, ce qui permet de transférer le risque du crédit) a été favorisé par la faible inflation et l'excès de liquidité au niveau mondial (lié à la progression des réserves de changes de certains pays comme Chine avec excédents commerciaux et des taux d'épargne élevés) George Soros affirme même que « c'est le système qui a causé sa propre perte ».
En 2008, 700Ma sont consacrés au rachat d'actifs toxiques aux USA, 1300 en Europe. Pourtant les spécialistes n'avaient pas prévu la crise (comme 1987, 1997 et 2001) ; l'économie devient imprévisible (les systèmes mathématiques ne prévoient plus les crises car ils sont fait pour fonctionner dans des situations ordinaires, pas pendant les périodes de bulles ou les comportements sont irrationnels). Il y a donc un dualisme du marché. Mais adopter cette position cela revient à dire que les marchés financiers ne connaissent normalement aucune crise. Nouriel Roubini avait prévu le scénario en 2006 (à l'époque, personne ne l'a cru car l'optimisme prévalait). L'optimisme de la finance est construit par l'appareil mathématique de la finance qui sous-estime le risque financier, non pas par appât du gain, mais car ils ont mal mesuré les risques. C'est donc la défaillance du système de mesure qui est en cause.
Chapitre 2 : La titrisation du rêve américain
Entre 2000 et 2005, les prix de l'immobilier évoluent autant que le PIB, comme si la croissance des pays riches reposait uniquement sur l'immobilier. Il existe des pratiques aberrantes comme les « flippers » : achètent et vendent des propriétés nouvelles avant qu'elles soient construites pour réaliser un profit. Grâce aux subprimes, il y a une progression de 9M du nombre de possesseurs de maison.
La titrisation : transformation d'une créance en un titre négociable qui peut être cédé à un autre établissement financier. Ainsi, la banque en titrisant une créance ne la fait plus figurer dans son bilan, elle réduit donc la quantité de fonds propres dont elle a besoin et peut prêter de nouveau (...)
[...] La particularité des crises récentes est qu'elles sont mathématiques. Chapitre 4 : L'espérance nulle du spéculateur Jules Regnault, Calcul des chances et philosophie de la bourse (1863) utilise la science de la bourse et des calculs statistiques pour déterminer la fluctuation des cours. Il pense que la bourse est équitable mais qu'une minorité de mauvais spéculateur détraque le marché. Sans la diversité des opinions des boursicoteurs (le cours va monter ou baisser) il n'y aurait pas de telles variations des cours. [...]
[...] En 1968, elle devient une entreprise privé d'état Définition de l'effet de levier : c'est le volume que la banque peut prêter par unité de fond propre. Quand une banque titrise une créance, elle la retire de son bilan, elle réduit la quantité de fonds propres dont elle a besoin et peut prêter à nouveau. En 1970 on assiste à la mort du système traditionnel ou la banque prête et conserve son titre de créance jusqu'à son remboursement. Le nouveau principe est celui de originate to distribute (octroyer pour distribuer) Il en est ainsi de la titrisation des prêts hypothécaires avec les MBS (mortgage backed securities) : lorsqu'un émetteur a un prêt de 1000$, échéance de 10 ans et d'intérêt à 3%. [...]
[...] Chapitre 8 : Pandémie En Février 2007 : HSBS annonce un profit warning une perte probable de 10,5Ma à cause des impayés sur les crédits immobiliers. En Mars 2007, NCFC refuse des crédits aux particuliers faute de pouvoir se refinancer. Les agences de notations ont attendu 5 mois pour réagir à cette crise financière qui concerne 1200Ma de prêts hypothécaires. En Juillet, la banque IKB (Deutsche Industriebank) a besoin d'aide. En Août, les CDO deviennent invendables même si leur note est bonne. [...]
[...] Chapitre 9 : Dr Greenspan & Mr Hyde On assiste au désarroi de Greenspan, ce qui révèle la confiance que les partisans du laisser-faire et de la dérégulation des marchés placent dans les mécanismes de marché. Selon Greenspan, laisser les agents se comporter en fonction de leurs intérêts individuels est la meilleure protection qui soit car l'excès de régulation empêche la tendance naturelle du marché à évoluer vers une situation bénéfique pour tous. C'est l'idée de Smith aussi. Greenspan dit après 2008 que les agents sont rationnels la plupart du temps, ils ne le sont plus en période de bulle. Cela vient de la nature humaine. [...]
[...] Ce système fonctionne tant que le débiteur est au départ solvable. Mais l'extension des subprimes à des préteurs offrant peu de garanties du crédit en 1994 à 20% en 2006), pour attirer plus de personnes met en danger le système, d'autant que les acomptes sont réduits Tous les prêts reposent sur le fait que les prix de l'immobilier vont augmenter. En 2007, la dette représente 124% du revenu d'un ménage, et un ménage possède en moyenne 13 cartes de crédit. [...]
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