Il s'agit donc par J. Généreux d'argumenter contre cette vision néo-libérale de l'économie, de réfuter les pensées communément admises et de permettre au commun des mortels de comprendre le fonctionnement de l'économie. Ainsi, dans le premier tome, présente-t-il onze lois et dans le second huit autres, en reconnaissant que pour être complet, son travail demanderait à être complété d'une vingtaine d'autres analyses concises pour être tout à fait complet.
L'enjeu fondamental de cette recherche des vraies lois de l'économie n'est rien de moins que de démontrer la primauté de la démocratie et de la politique sur l'économie en réhabilitant l'implication politique dans la sphère économique, celle-ci étant incapable de s'autoréguler seule. Il ne s'agit donc pas d'endoctriner le lecteur, mais par une argumentation courte et incisive de lui démontrer que les théories économiques sont à sa portée et que l'économie n'agit pas toute seule...
[...] L'Histoire a démontré les travers d'une économie entièrement planifiée. L'Etat ne peut prendre en charge l'ensemble de la production et de la distribution des biens, d'une part parce qu'en privant l'individu de liberté d'entreprendre et d'escompter des profits, on se prive simultanément d'initiative et d'efficacité productive et d'autre part, parce que, plus encore que les marchés, l'Etat subit le problème de l'imperfection de la circulation de l'information et est incapable de créer l'équilibre général : d'où les pénuries dans certains secteurs qui peuvent résulter d'une planification étatique. [...]
[...] Loi 4 Le marché n'est pas le bonheur Affirmation fausse : Le libre fonctionnement des marchés garantit un usage effectif du travail, des capitaux et de matières premières. C'est sur le critère de Pareto et l'économie du bien-être inhérent qu'est basée cette fausse affirmation. Une situation serait optimale quand il n'est pas possible d'améliorer le bien-être d'un individu sans détériorer celui d'un autre. Par suite, des auteurs ont conclu que l'équilibre général des marchés assure une telle situation. Conclusion réversible selon eux : à n'importe quelle situation optimale correspondrait un équilibre général. [...]
[...] Aussi, l'une et l'autre ne sauraient se confondre contrairement aux opinions de la théologie économique contemporaine. La recherche de la croissance pour elle-même conduit à des phénomènes catastrophiques, car elle est éphémère. C'est pourquoi, les PED doivent investir dans une politique de développement durable, où la prédation effrénée des ressources est abandonnée au profit de programmes politiques de long terme, qui poseront les bases d'une économie saine, capable de produire une grande diversité de biens et d'être compétitive. Loi n°15 : La loi des rendements croissants Cette affirmation va à l'encontre de la célèbre loi des rendements décroissants : pour un état des techniques donné, si l'on emploi une quantité croissante d'un facteur, tous les autres facteurs étant fixes, la productivité marginale de ce facteur finit nécessairement par décroître. [...]
[...] La loi de l'offre et de la demande, à peu près connue de tous, suppose que plus l'offre d'un produit est grande, plus son prix baissera, en raison de la concurrence qui existe entre les vendeurs pour écouler ledit produit (et vice-versa), jusqu'à ce qu'il trouve la demande équivalente. Ce mécanisme peut-il cependant se généraliser à tous les marchés et instaurer un équilibre général ? C'est ce que propose la théorie walrassienne de l'équilibre général, atteint par tâtonnement sur l'ensemble des marchés concurrentiels, chacun dirigé par un commissaire-priseur et où les prix sont négociés instantanément. Cette thèse a d'abord été invalidée par Arrow. [...]
[...] Loi : La véritable efficacité c'est la justice, la véritable justice, c'est l'égalité des libertés Affirmation fausse : La justice n'est pas une question économique mais une question morale qui se règle indépendamment. La recherche de la justice est une des quêtes fondamentales de l'économie et elle a vu s'affronter différentes écoles. Les utilitaristes (Mill, Bentham) soutiennent que la finalité sociale de toutes les actions doit être le bonheur de la communauté. Mais ce résultat global positif ne prête guère attention aux situations individuelles et aux injustices qui peuvent en découler. [...]
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