Le livre a obtenu le prix Médicis de l'essai en 1996. Romancière et essayiste, membre fondatrice d'Attac, Viviane Forrester a notamment écrit Van Gogh ou l'enterrement dans les blés (biographie, Seuil, 1983), Ce soir, après la guerre (récit, Lattés, 1992), Le crime occidental (essai, Fayard, 2004), Mes passions de toujours (essai, Fayard, 2005). Elle est également critique littéraire au Monde et membre du jury Femina.
Postulat de départ : le travail, fondement de nos sociétés et confondu avec elles, n'est pas remis en cause alors qu'il se désagrège. Les concepts de travail et de chômage seraient dénués de sens selon l'auteur. Pourquoi ?
[...] Ils en ont honte alors que c'est l'économie qui produit moins de travail. Ils adoptent sur eux-mêmes le regard que leur porte ceux qui les jugent. Dans les sociétés actuelles, il faut être utile rentable Pour mériter de vivre décemment, il faut travailler. C'est un cercle vicieux car il y aurait peu de travail selon l'auteur. Pour la minorité qui contrôle l'économie, ces déclassés, ces pauvres deviennent superflus, inutiles. Ils deviennent même dangereux parce qu'exclus et donc prêts à se révolter ou à passer à la violence contre le système, les institutions, les privilégiés (l'auteur appuie son propos par l'exemple des banlieues). [...]
[...] Viviane Forrester, L'horreur économique, Fayard Introduction Le livre a obtenu le prix Médicis de l'essai en 1996. Romancière et essayiste, membre fondatrice d'Attac, Viviane Forrester a notamment écrit Van Gogh ou l'enterrement dans les blés (biographie, Seuil, 1983), Ce soir, après la guerre (récit, Lattés, 1992), Le crime occidental (essai, Fayard, 2004), Mes passions de toujours (essai, Fayard, 2005). Elle est également critique littéraire au Monde et membre du jury Femina. Postulat de départ : le travail, fondement de nos sociétés et confondu avec elles, n'est pas remis en cause alors qu'il se désagrège. [...]
[...] modèle européen : son opposé. III/ Une paupérisation organisée La consommation n'est plus la clef de la croissance qui permettrait de sortir de la crise La croissance des biens industriels et de services notamment n'est plus le souci majeur des forces vives de la nation On ne comprendrait pas sinon la paupérisation méthodique organisée, que l'on dit rationnelle, nécessaire et prometteuse. Ce qui compte désormais, c'est la croissance des spéculations financières et des marchés plus ou moins virtuels. La conclusion de l'auteur est pessimiste : Le désintérêt, la résignation, l'apathie mondialisée pourraient permettre au pire de s'installer. [...]
[...] De la tristesse aussi. Car les voici comme leurs aînés en principe, comme leur descendance) exclue d'une société basée sur un système qui ne fonctionne plus, mais hors laquelle il n'y ni salut, ni statut. Du moins dans la légalité. p II/ La fin du travail, une délivrance ? La fin du travail qui devrait être perçue comme la délivrance du labeur obligé de la malédiction biblique est vécue en fait comme une catastrophe : exclusions, rejet des travailleurs superflus, privations, humiliations, carences ; instauration d'une oligarchie ; improbabilité proclamée de toute alternative . [...]
[...] p Or aujourd'hui, la masse humaine n'est plus matériellement nécessaire et moins encore économiquement au petit nombre qui détient les pouvoirs. Un régime totalitaire à l'échelle de la planète n'hésiterait pas à passer, selon l'auteur, à la solution finale Les mirages de l'emploi, la peur dans les changements qui nécessiteraient une vraie métamorphose de nos sociétés et économies, la résignation ou le désarroi face à la raréfaction du travail et à la pression des décideurs expliqueraient selon Viviane Forrester la possibilité de voir constituer l'horreur économique Conclusion Il s'agit d'un essai écrit par un non spécialiste des affaires économiques qui a voulu donner au sujet traité une dimension didactique facilement accessible au plus grand nombre. [...]
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