Jusqu'à la fin du XVIIe siècle, mis à part les différences climatiques, sociales et religieuses importantes, les écarts dans les niveaux de développement économiques et techniques des divers pays étaient peu importants ; en excluant les sociétés primitives qui n'accusaient pourtant pas un retard important par rapport aux sociétés non primitives en matière de niveau de vie. Seulement quelques pays ou régions étaient beaucoup plus riches que la moyenne, ce qui était dû à leur situation spécifique.
Mais à partir de 1700, et donc à partir de la révolution industrielle qui a débuté en Angleterre, les pays qui ont été touchés par celle-ci, à savoir l'Europe puis le continent Nord-américain, ont vu leur expansion économique et technique s'accélérer considérablement et sont devenus, dans le dernier tiers du XXe siècle, des moteurs essentiels de la croissance.
Pendant ce temps là, les pays qui étaient restés à l'écart de la révolution industrielle et qui représentaient les trois quarts de la planète, subissaient les effets indirects de cette révolution. La colonisation, qui avait débuté à l'aube du XVIe siècle a repris avec les sociétés industrielles trois siècles plus tard ce qui a entraîné des effets dévastateurs sur certaines sociétés primitives, notamment la disparition de certaines populations et civilisations. Mais il faudra attendre le milieu du XIXe siècle pour que les effets indirects de la révolution industrielle soient ressentis par l'ensemble des sociétés traditionnelles.
A ce moment là, l'Europe, devenue un marché avide de produits tropicaux et une puissance industrielle en quête de débouchés élargis, réoriente la structure économique des sociétés qui lui sont militairement soumises. Elles prennent alors une place croissante dans le commerce mondial à partir de 1950. Mais l'extension des cultures d'exportation, loin d'avoir favorisé le développement du Tiers-monde, l'avait handicapé. Ce type d'exploitation favorisa une fuite de profits, qui ajoutée au faible niveau des rémunérations et à la spécificité des produits concernés, n'eut que peu d'effets sur l'économie et notamment sur les techniques agricoles vivrières. De plus, les importations de produits manufacturés fabriqués à bas coût dans les industries des pays développés, ont conduit à la disparition de l'artisanat local et réduit à néant les faibles chances d'une industrialisation spontanée des pays du Tiers-Monde.
L'écart du niveau de vie entre les deux groupes de pays devenait en conséquence très important et la situation économique et sociale de ces pays que l'on appela sous-développés, puis en voie de développement, devenait le problème économique mondial par excellence.
L'industrialisation forcée et très rapide de l'URSS et les succès du développement de l'industrie japonaise ont suscité l'espoir de l'existence d'une solution simple et rapide du problème du sous-développement. Il suffirait de susciter et de favoriser, par tous les moyens, une industrialisation aussi rapide et complète que possible mais les choses sont loin d'être aussi simples qu'on le pensait.
Le niveau de vie du Tiers-monde a tout de même progressé depuis les années 1950 mais ces progrès ont été très lents et l'écart qui sépare le Tiers-monde des pays développés n'a fait que s'accroître d'années en années.
[...] L'élément majeur expliquant le rôle important des agriculteurs réside dans la valeur peu élevée du capital industriel et dans la différence entre la valeur du capital par actif occupé dans l'agriculture par rapport à celle de l'industrie. En effet, l'écart moyen entre la valeur du capital par actif dans l'industrie et celle dans l'agriculture était de l'ordre de 1 à 8 au début de la révolution industrielle, la vente d'une entreprise agricole occupant un actif permettait donc de mettre huit actifs au travail dans l'industrie. [...]
[...] Mais la révolution industrielle aurait été impossible sans le développement de l'industrie sidérurgique à l'origine de nombreux progrès techniques. RÉVOLUTION AGRICOLE ET NAISSANCE DE LA SIDERURGIE MODERNE Pour les pays ayant connu un démarrage tardif, la demande occasionnée par la construction des chemins de fer a été la base de la création de leur industrie sidérurgique moderne. Mais ce n'est pas le cas en Angleterre ni dans les autres pays européens qui ont connu cette révolution rapidement (les chemins de fer étant une résultante de l'industrialisation dans ces cas-là) La majeure partie des innovations par lesquelles s'est caractérisée la révolution agricole a eu un impact direct sur la consommation de fer qui augmenta très sensiblement (avec la suppression de la jachère, l'amélioration des équipements et l'introduction d'outillages nouveaux). [...]
[...] OBSTACLES SOCIAUX Les obstacles sociaux ne sont pas spécifiques au Tiers-monde et donc, n'expliquent pas les difficultés du démarrage de celui-ci mais ils peuvent en être un frein. En effet, tout comme dans les diverses sociétés traditionnelles européennes, on trouve dans les nombreuses sociétés des pays du Tiers-monde une multitude de structures sociales, politiques, religieuses et une multitude de mentalités, de comportement qui freinent et s'opposent au démarrage. LE CLIMAT Celui-ci a tout d'abord empêché la diffusion de la révolution agricole au Tiers-monde. [...]
[...] Pour des raisons idéologiques, celle-ci ne voulait pas de grandes villes. De 1949 à 1957, il s'agit d'une politique de restructuration spatiale. Puis, dès 1957, c'est le renvoi de plus de 60 millions de citadins jusqu'en 1975 où la Chine fait un grand bond en avant en incorporant dans les nouvelles unités de base de l'organisation économique (qu'étaient devenues les communes), des activités industrielles dans les communes rurales et des activités agricoles dans les communes urbaines. Dès 1977 (après Mao) on passe à une étape de modernisation de l'économie qui ira de pair avec une croissance de l'urbanisation, même si celle-ci reste plus faible que pour le reste de l'Asie, et surtout sans bidonvilles. [...]
[...] Et, par rapport à l'Inde, la Chine a e l'avantage de ne pas subir les méfaits de la colonisation, de ce fait, il n'est pas certain que le modèle chinois fonctionnerait dans un autre pays en voie de développement. A l'intérieur même du Tiers-monde, la croissance ne s'est pas faite de manière égale. En effet, la croissance de l'Afrique a été très faible, surtout entre 1970 et 1990. Pour l'Amérique latine, c'est la période 1980- 1990 qui a été négative. En Asie, la situation est différente si l'on inclut la Chine et les 4 dragons ou non. [...]
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