Au début des années 70, les pays industrialisés entrent dans une longue phase de difficulté économique. Si l'après-guerre avait été une période faste de l'histoire économique mondiale, les années 70 annoncent l'inflation et le chômage. Chômage qui perdurera jusqu'à aujourd'hui.
L'observation des faits et l'émergence du concept moderne de crise
*L'agriculture : elle fut jusqu'au XIX° siècle à l'origine des crises à causes de variations climatiques inattendues qui engendraient une sous-production et donc une montée des prix et une baisse des revenus agricoles. Ces crises sont appelées des crises frumentaires. Ces crises sont typiques des sociétés d'Ancien Régime et de manière générale des sociétés à technologie encore faible. Cependant, l'ampleur des crises dépendait bien souvent des rapports sociaux donc de la répartition de la production.
*L'industrie : elle a très largement affranchi les rythmes naturels mais le capitalisme est soumis à une autre périodisation en cycles.
[...] Mais ces solutions restent irrecevables. Von Hayek et ses disciples : la crise s'expliquerait par l'inflation de crédit des politiques keynésiennes : facilitant le crédit, soutenant la demande et élevant ainsi artificiellement la rentabilité des investissements, les politiques keynésiennes ont suscité l'inflation et conduit au surinvestissement, ce qui montre l'insuffisance des politiques globales. Un point de vue keynésien : une crise organique Alain Barrère dans La crise n'est pas ce que l'on croit, présente la crise contemporaine comme une crise d'un nouveau type, c'est une crise organique car elle provient d'un dérèglement du système de production et de répartition résultant de la baisse relative du revenu net disponible pour l'épargne et l'investissement menant jusqu'au freinage de la croissance et enfin à la crise. [...]
[...] Mais le but visé par les théories de la crise est surtout de montrer l'existence de mouvements longs plutôt que d'en proposer une interprétation universelle. Ordres productifs successifs, dynamique économique et rythmes longs *Le mode d'accumulation du capital : il s'agit des formes que prennent, pour un temps, les rapports sociaux qui structurent la production Le rapport capital-travail : les ondes longues correspondent à des cycles disciplinaires et des crises disciplinaires (Jean-Paul de Gaudemar). Le rapport intra-capital : ce sont les structures industrielles et financières et les modalités de la concurrence qui permettent de mettre en évidence une ère concurrentielle et une ère monopoliste du capitalisme. [...]
[...] (Cependant cette vision de l'épargne est trop restrictive) *La question de l'ajustement des capacités productives : pour Aftalion, la crise provient de la surcapitalisation : l'investissement net est stimulé par l'élévation de la demande finale qui est très vive dans la période d'expansion. Or l'adaptation du système productif à la demande nécessitant un certain délai, il y aura toujours un décalage qui engendrera une situation de surcapacité de production. Ceci se rattache au principe de l'accélérateur où l'accumulation de capital est disproportionnée par rapport à la demande, d'où une surcapitalisation en période d'essor. *La question de l'élévation des coûts dans l'expansion : i. Pour Jean Lescure, des coûts croissants d'établissement attaqueraient le taux de profit des entrepreneurs et conduiraient à la crise. [...]
[...] Contrairement aux cycles classiques, la phase B n'est pas une période de recul mais une phase de croissance ralentie par rapport à l'effervescence de la phase A. *Kondratiev et Juglar : la durée des phases de A et B sont variables car elles se superposent aux cycles classiques (les Juglar). Pour Schumpeter effectivement, les phases A de Kondratiev correspondent à des périodes d'expansion plus nombreuses et plus vives que les phases B et une phase de Kondratiev contiendrait généralement 3 Juglar. *Kondratiev dans l'histoire du capitalisme : 2. [...]
[...] *Keynes (Théorie générale -1936) : il préconise une politique de relance rigoureuse de la demande effective. Les solutions qu'il propose se situeront sur deux plans complémentaires : Mise en œuvre d'une articulation fonctionnelle entre production de masse et consommation de masse (fordisme –Antonio Gramsci) Mise au point de formes nouvelles d'intervention des États par des politiques de régulation conjoncturelle et de gestion globale des forces de travail 4. La période contemporaine : de l'expansion longue de l'après-guerre à la crise de la fin du siècle Croissance et crise Une longue expansion accélérée *Une transformation technique : le processus de concentration s'intensifie et on voit la généralisation du holding (société mère qui s'entoure de firmes industrielles, commerciales et bancaires). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture