L'individualisme, la flexibilité du travail, l'insécurité du monde sont quelques unes des
caractéristiques des sociétés d'aujourd'hui. Est-ce la fin du travail ?
Jeremy Rifkin titrait précisément sur ce thème en 1995. Cette peur de voir les travailleurs
dépossédés du travail par les machines ne date pas d'hier. Sismonde de Sismondi la mentionnait
déjà. En fait, si un jour arrive un âge où le travail ne coûte plus rien, ce sera l'homme qui coûtera
cher. Mais actuellement, comme nous avons encore un pied dans l'ancienne économie, mais que le
capital humain devient de plus en plus central, l'adaptation semble impossible. Si les rapports au
sein de l'entreprise se font avec plus de souplesse, le rapport au travail est en revanche de plus en
plus déshumanisé.
Et ainsi, les techniques modernes ne remplacent pas l'homme, mais lui font faire au contraire plus
de choses, creusent l'écart entre la société devenue prospère et le système productif.
[...] Ces constats dénoncent le malthusianisme et les solutions toutes faites. Chapitre VII : Le capitalisme peut-il survivre ? Marx estime que le capitalisme, en raison de l'accumulation capitalistique, rétrécit sans cesse le cercle de ceux qui peuvent travailler et condamne donc inexorablement le plus grand nombre à la misère. Pourtant, comme le montre Schumpeter, le capitalisme a essentiellement bénéficié aux pauvres : les riches ont peu bénéficié du système de production de masse, mais les pauvres ont gagné leur accès à des produits qui n'étaient, auparavant, réservés qu'aux riches. [...]
[...] Le progrès technologique détruit des emplois, c'est évident. Nous pouvons reprendre l'histoire de l'inventeur de la navette volante de John Kay qui permet un gain d'efficacité de l'ordre de 20- Il dut s'enfuir, poursuivi par des émeutiers qui comprenaient très bien que la navette allait détruire leur emploi. Mais cette technique se répandit jusqu'à ce qu'un premier goulot d'étranglement n'apparaisse : la filature de coton n'était pas assez productive pour alimenter les métiers à tisser. Jusqu'à ce que l'efficacité des vieux rouets ne soit accrue en 1764 par Heargraves. [...]
[...] Les inégalités se comptent donc désormais en terme de qualité des biens, et elles semblent plus durables que jamais. Plusieurs évolutions marquantes de la consommation : déversement de l'alimentation vers les dépenses de loisirs, des besoins élémentaires, un ensemble de consommations ostentatoires habillement, voiture objet de fascination et motif de frustrations, des biens sociaux santé, environnement, éducation qui reposent sur un mouvement collectif. Ainsi, la saturation des taux d'équipement ouvre la porte à une nouvelle logique individualiste qui rend nécessaire la dé-standardisation. [...]
[...] La profession de comédien entretient avec le progrès technique un rapport ambigu : le théâtre est plutôt isolé du monde technique. Pour cette raison, il devient de plus en plus cher. Car si les costumes, les lumières et les objets théâtraux sont de moins en moins chers, l'homme, est en revanche de plus en plus coûteux. Ils suivent en effet l'augmentation des salaires des autres secteurs. Et en empruntent donc la logique de ces derniers, basée sur la productivité. L'analyse conventionnelle du marché du travail sépare les activités en trois secteurs : primaire, secondaire et tertiaire. [...]
[...] Cette peur de voir les travailleurs dépossédés du travail par les machines ne date pas d'hier. Sismonde de Sismondi la mentionnait déjà. En fait, si un jour arrive un âge où le travail ne coûte plus rien, ce sera l'homme qui coûtera cher. Mais actuellement, comme nous avons encore un pied dans l'ancienne économie, mais que le capital humain devient de plus en plus central, l'adaptation semble impossible. Si les rapports au sein de l'entreprise se font avec plus de souplesse, le rapport au travail est en revanche de plus en plus déshumanisé. [...]
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