Robert REICH, né en 1946, fut le 24ème secrétaire au
Travail entre 1992 et 1997 sous la présidence de Bill
Clinton. Reich est actuellement professeur à l'université
de Berkeley et il intervient occasionnellement comme
commentateur politique à la télévision. Les nombreux
exemples cités dans ce livre ainsi que son analyse lucide,
montrent que l'auteur a fait appel à son expérience de
ministre et à sa pédagogie d'universitaire pour nous faire
parvenir un message clair.
En effet, l'auteur tient à décrire précisément et
chronologiquement l'évolution de ce qu'il appelle le
‘'capitalisme démocratique'' pendant “ l'âge pas tout a
fait d'or “ (entre 1945 et 1975) en ‘' super
capitalisme'', fruit d'une concurrence effrénée et création américaine qui s'étend au monde
entier. Fidèle à une vision démocrate de la société américaine, l'auteur définit le super
capitalisme comme le renforcement d'un capitalisme non réglementé qui empiète sur la
démocratie. L'auteur refuse toutefois de considérer les entreprises comme des citoyens
socialement ou pénalement responsables des dégâts causés à la société et à l'environnement.
Il assimile les entreprises à des « amas de contrats ». C'est là tout l'intérêt et l'originalité de
son analyse. Les responsables sont nous tous, nous sommes tous à la fois citoyens,
consommateurs et investisseurs. Quelle part de nous privilégier et comment équilibrer les
intérêts de chacune de ces parties prenantes de la vie économique et sociale ? Quelles
nouvelles règles du jeu faut-il définir ? Voilà les questions que pose l'auteur et auxquelles il
tente de répondre dans cet ouvrage.
[...] Il le formule ainsi : [ ] les entreprises ne doivent avoir ni droits ni responsabilités dans une démocratie. C'est l'apanage des hommes et des femmes. (p235, ligne5). Dans ce guide, l'auteur insiste sur la nécessité pour les citoyens de penser au-delà des simplifications qui voudraient que les entreprises qui délocalisent soient des traîtres, que celles qui polluent soient pénalement responsables et que les entreprises doivent être éthiquement et socialement responsables. Les entreprises n'ont pas de rôle à jouer dans la recherche du bien commun. [...]
[...] Selon lui, le super capitalisme a remplacé le capitalisme démocratique parce que le pouvoir est passé aux mains des consommateurs et des investisseurs. La responsabilité de chacun d'entre nous au centre de l'analyse de l'auteur. C'est à partir du troisième chapitre intitulé le grand écart que l'auteur introduit la responsabilité du consommateur dans les changements de l'économie. En effet, il s'agit du grand écart entre ce que veut le citoyen soucieux du bien commun et ce que veut le consommateur à la recherche des prix les plus attractifs. [...]
[...] Pire, en tant que consommateurs et investisseurs dans des fonds de pensions géants, les citoyens américains ont contribué à l'extension du super capitalisme à l'Europe, la France, le japon et la chine. L'auteur s'interroge sur les obstacles au capitalisme démocratique moderne. Et pour y répondre, il propose un guide du super capitalisme à l'usage du citoyen qui insiste sur la nécessité de remettre la démocratie en marche. Ce guide met l'accent sur la nécessité d'avoir une vision lucide de ce super capitalisme et d'éviter les raccourcis simplistes. Il ne faut pas confondre les entreprises avec des personnes. [...]
[...] Super capitalisme: le choc entre le système économique émergent et la démocratie Introduction Robert REICH, né en 1946, fut le 24ème secrétaire au Travail entre 1992 et 1997 sous la présidence de Bill Clinton. Reich est actuellement professeur à l'université de Berkeley et il intervient occasionnellement comme commentateur politique à la télévision. Les nombreux exemples cités dans ce livre ainsi que son analyse lucide, montrent que l'auteur a fait appel à son expérience de ministre et à sa pédagogie d'universitaire pour nous faire parvenir un message clair. [...]
[...] Le livre a pour objectif d'expliquer comment le super capitalisme empiète sur la démocratie. L'auteur propose tout de même quelques mesures pratiques à la fin du troisième chapitre. D'abord, il ne s'agit pas de ressusciter le capitalisme démocratique de l'âge pas tout à fait d'or. Pour que les choix citoyens l'emportent sur nos choix intéressés de consommateurs et d'investisseurs, il faut de nouvelles lois, de nouveaux règlements. L'auteur propose un changement du droit de travail en faveur des salariés et une petite taxe sur les ventes d'actions. [...]
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