"Socio-économie des services" de Jean Gadrey

Résumé du document

Les sociétés actuelles ont subi beaucoup de bouleversements depuis le 18e siècle. Avec l'apparition de sociétés modernes et capitalistes, nos économies se sont modifiées et l'on peut désormais assister à différents phénomènes, tels que la tertiarisation*. Certains auteurs se sont donc penchés sur l'analyse de ces phénomènes, et en particuliers Jean Gadrey dans son œuvre Socio-économie des services. Il y analyse donc le fait que les services prennent une part de plus en plus importante dans l'économie, de nos jours. Il pose différentes questions auxquelles il tente de répondre comme par exemple : comment repérer le phénomène de tertiairisation ? Comment l'expliquer ?...

Extraits

[...] Plusieurs explications sont fournies pour ce phénomène. En ce qui concerne les activités à forte intensité informationnelle, la faible productivité reposerait sur une mauvaise utilisation des matériels ou une mauvaise gestion. En prenant l'exemple des banques, des assurances et des services aux entreprises, on remarque que l'explication résiderait dans des problèmes d'évaluation de la production. Cela conduirait donc à remettre en cause la théorie sur les gains de productivité. De plus, un nouveau problème se pose : celui de la détermination du produit des entreprises dites du secteur tertiaire. [...]

[...] Pour finir, dans ce chapitre, l'auteur relève les déterminants économiques et sociaux de la demande et distingue la structure démographique de la population, la structure socioprofessionnelle, l'évolution des modes et styles de vie et le contexte institutionnel des arbitrages effectués. IV) La demande de services des entreprises et des administrations Ici, Gadrey insiste sur l'importance du rôle des services aux entreprises. Il propose le recours à des coefficients budgétaires pour la consommation des entreprises, et en retire le même résultat que pour les ménages. Il attribue cette augmentation à la complexification scientifique et relative à l'environnement des processus de production qui requiert plus de besoin d'information, de savoir, de recherche, de maîtrise et de formation. [...]

[...] L'analyse de ce livre nous montre donc que le phénomène de tertiarisation est complexe et que la notion de service l'est aussi. Il est nécessaire de s'interroger sur plusieurs aspects que recouvre cette notion, afin d'en mener une analyse complète. Il ne suffit pas de se contenter d'une simple définition ou d'une simple explication mais il convient de s'attacher aux moindres petits détails. Cette œuvre nous a également montré que la montée des services a bouleversé l'économie entière et a eu de nombreuses conséquences à plusieurs niveaux. [...]

[...] Le second critère de comparaison est la qualité des emplois et la qualification du travail. On remarque d'autres oppositions en ce qui concerne d'abord les statuts des emplois de services et ensuite la qualification et la formation (le dualisme est plus important dans les 2 cas dans les pays anglo-saxons). Aussi, grâce à une étude des services marchands et non marchands dans les 2 types, on remarque que les pays anglo- saxons privilégient la logique marchande concurrentielle. Il est nécessaire de préciser que dans chaque pont de comparaison, des pays comme la France, l'Allemagne et la Belgique, se trouvent à mi-chemin entre le type anglo-saxon et nordique. [...]

[...] Bell distingue différentes logiques de développement selon les branches de services. Les premiers ont été ceux accompagnant les révolutions industrielles, les seconds ceux associés à la progression de la consommation de masse, et enfin, les derniers, ceux liés aux loisirs, à la culture et aux spectacles. Il remarque que les activités professionnelles sont de plus en plus caractérisées par l'interactivité, le savoir et la maîtrise de l'innovation. Enfin, l'approche de Bell fait apparaître une montée des cols blancs diplômés et de nouveaux systèmes de valeurs et de gestion ( valeurs moins individualistes et remises en cause de la libre entreprise). [...]