Résumé du livre de Thomas Coutrot « Critique de l’organisation du travail »(2002)

Résumé du document

Cet ouvrage voudrait renouer avec la critique de l'organisation capitaliste du travail qui repose sur deux hypothèses fondatrices : le rapport salarial entre travailleurs et employeurs, et le conflit et l'histoire. Cet ouvrage va donc nous montrer que l'efficacité économique est un concept concret qui résulte du jeu conjoint de techniques de production et de domination.

L'entreprise est un système complexe, elle doit utiliser des stratégies diverses pour faire face à plusieurs contraintes, telles que trouver des marchés, des actionnaires et des salariés et pouvoir les conserver ainsi que de produire efficacement.
L'entreprise capitaliste se base sur une séparation des salariés et des moyens de production détenus par des capitalistes. Les salariés sont obligés de vendre leur force de travail pour survivre ce qui les rend dépendants de leurs employeurs qui transforment cette force de travail en travail effectif et en marchandises.

Extraits

[...] Du fait de leur sexe, les femmes sont souvent moins informées de leurs droits, possèdent moins l'habitude de l'exercice de leur citoyenneté . Elles rencontrent par ailleurs des problèmes spécifiques qui freinent leur bonne insertion sur le plan professionnel et à la défense de leurs droits : violences, isolement, problèmes d'alphabétisation pour certaines femmes étrangères liés à leur enfermement . Les femmes vivent la difficulté d'accéder aux postes de responsabilité alors même qu'elles ne sont pas mères ou que la charge maternelle est déjà loin derrière elles. Il s'agit d'une dévalorisation subite par toutes les femmes. [...]

[...] Reste à savoir, quels sont les problèmes que subissent les femmes au travail ? Et quels sont leurs droits ? Depuis un siècle, la vie des femmes a bien changé. Les femmes ont investi des domaines d'activité jusqu'alors réservés aux hommes : architectes, avocates, ingénieures, professeures, mais aussi secrétaires, infirmières, ouvrières, etc. Elles ont conquis le droit d'avoir une vie privée. La révolution industrielle, en s'appuyant sur le travail des salariés, a donné une impulsion décisive à l'émancipation féminine : droits civiques, droits à l'éducation, maîtrise de corps, droit de disposer de son salaire . [...]

[...] Il donne l'exemple des PME qui sont petites mais très puissantes et c'est pour cela d'ailleurs que les managers des groupes découpent leurs entreprises en filiales et mettent en concurrence leurs établissements. L'auteur raconte après, l'histoire de l'organisation néolibérale du travail apparue dans les années 70, qui a libéré l'organisation du travail tout en approfondissant la domination sur les travailleurs. Certes, les primes et les promotions motivent les salariés, mais la clé de la productivité reste bien l'ardeur du travail qui leur permet de s'affirmer comme un membre à part entière de la communauté. [...]

[...] Résumé du livre de Thomas Coutrot «Critique de l'organisation du travail» (2002) Cet ouvrage voudrait renouer avec la critique de l'organisation capitaliste du travail qui repose sur deux hypothèses fondatrices : le rapport salarial entre travailleurs et employeurs, et le conflit et l'histoire. Cet ouvrage va donc nous montrer que l'efficacité économique est un concept concret qui résulte du jeu conjoint de techniques de production et de domination. L'entreprise est un système complexe, elle doit utiliser des stratégies diverses pour faire face à plusieurs contraintes, telles que trouver des marchés, des actionnaires et des salariés et pouvoir les conserver ainsi que de produire efficacement. [...]

[...] L'auteur donne l'exemple de la coopération dans l'entreprise japonaise. La cohérence entre la stratégie de compétitivité, l'organisation du travail et la régulation sociale fournit les clés de l'efficacité de l'entreprise capitaliste, mais à cause de l'affaiblissement des syndicats, les négociations salariales sont devenues stériles et donc les gains de productivité vont donc aux dirigeants. L'auteur parle aussi du système d'emploi-protection sociale qui est un ensemble d'institutions du travail qui gèrent quatre domaines essentiels : la division sexuelle et familiale du travail, l'usage, la reproduction et la circulation de la force du travail. [...]