Kuznets pensait que la croissance économique tendait à augmenter les inégalités sociales et les dégâts écologiques dans un premier temps et qu'ensuite elle créait les conditions d'un progrès social et environnemental. Or dans les faits, la croissance est le problème et non la solution. Du moins c'est ce que pensent les partisans de la décroissance qui contestent l'idée de croissance durable.
[...] L'exemple de la bibliothèque François Mitterrand est une aberration écologique : les livres à conserver au frais nécessite climatisation et aération du à la tour en verre construite. Il faut imposer des normes de consommation énergétique pour le bâtiment ancien. L'Etat français reste relativement inerte à ce discours. Il ne maîtrise pas la demande. Les plastiques L'emballage est partout et les matériaux de synthèse fabriqués avec du pétrole aussi (informatique, jouets, mobilier, lentilles de contact, maquillage, préservatifs, stylos Elle représente de la consommation mondiale. [...]
[...] Or dans les faits, la croissance est le problème et non la solution. Du moins c'est ce que pensent les partisans de la décroissance qui contestent l'idée de croissance durable. I Empreinte écologique et croissance L'évaluation de l'impact environnemental de la croissance est difficile à faire notamment car il est multidimensionnel (gaz à effet de serre, ressources naturelles, épuisement, pollution On utilisera ici un indicateur de pression humaine sur l'environnement : l'empreinte écologique. Elle représente la surface exploitée par l'homme et dont l'homme dépend (consommation, production Il y a des zones dédiées à l'agriculture, à la pêche On sait que la consommation moyenne d'un français exige 1,6 ha dans le monde et son empreinte totale (transport, logement ) exige ha. [...]
[...] Un impact que les pouvoirs publics doivent chercher à limiter. Le gaz et le pétrole sont de plus en plus chers. Les alternatives n'ont aucune chance de permettre un retour à court terme et une énergie bon marché. Qui doit payer ? Il faudra limiter l'impact sur les personnes et les activités les plus fragiles. Les ouvriers et les agriculteurs consomment plus de pétrole et de fioul que les cadres. Aux inégalités sociales se superposent des inégalités territoriales : différence entre un bobo parisien et un rural La fiscalité spécifique appliquée au pétrole représente pour l'Etat une importance source de rentrées fiscales. [...]
[...] Une chose est sure, les efforts de reconversion économique seront insupportables s'ils ne s'accompagnent pas d'une forte réduction des inégalités dans le monde et à l'intérieur de chaque pays. Pétrole : comment gérer la pénurie (Alternatives économiques, novembre 2005) La fin de l'or noir approche, il est temps d'engager des politiques publiques ambitieuses. En France et en Europe, on tarde à réagir. Il reste seulement 40 années de réserves à exploiter. L'offre peine à suivre la demande. La consommation s'est accrue de 160% depuis 1965 et elle est tirée par la Chine. On se rapproche du pic de production où la moitié des ressources auront été extraites. [...]
[...] Une des idées de la décroissance serait une re-localisation des activités humaines : privilégier systématiquement la proximité et les circuits courts et une autre occupation de l'espace, non productiviste. Dans un yaourt industriel, certains ingrédients ont parcouru 9000km et c'est une aberration écologique. Cette absurdité condamne la forme de mondialisation actuelle. Cependant, les défenseurs de la décroissance font l'impasse sur le problème de la justice mondiale et de la circulation internationale des biens, sur le tourisme mondial et toute forme d'activités modernes essentielles. [...]
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