La mise en place de grandes zones régionales révèle deux tendances. Au sein de l'Alena, la régionalisation a amené une intensification des échanges à l'intérieur de la zone, alors que dans l'UE ces échanges stagnent.
La régionalisation n'entraîne pas une forte augmentation des échanges intra régionales, elle aurait même tendance à faire augmenter la part liée au commerce mondiale. En effet, les exportations des quatre principales zones de libre échange représentent 60% du commerce mondial.
[...] Dans quelle mesure ce transfert est-il économiquement justifié ? Zone monétaire et Union monétaire La formation d'une zone monétaire peut être la conséquence d'un accord de change mais il relève plus souvent d'une décision unilatérale explicite ou implicite. Exemple : dans les années 1990 certains pays asiatiques se sont appréciés par rapport au yen et au dollar ( zone dollar. Le choix en faveur d'un ancrage implique nécessairement une perte d'autonomie de la politique monétaire nationale puisque celle-ci est mécaniquement déterminée par l'objectif externe du maintien de la parité au détriment des objectifs internes comme la stabilité des prix ou la croissance. [...]
[...] Cette garantie rend la libéralisation des échanges plus facile à négocier. Un système de change fixe soutient la crédibilité des politiques anti- inflationnistes. Il en résulte une baisse des taux d'intérêt à long terme puisqu'ils intègrent les anticipations d'inflation et de change. Par rapport à une zone monétaire uniquement fondée sur un taux de change fixe, la monnaie unique renforce certains avantages et atténue certains inconvénients. Elle évite les coûts de conversion et harmonise l'étalon monétaire ce qui permet une meilleure comptabilité des prix. [...]
[...] Par contre, si une entreprise à un fort besoin en main d'œuvre elle aura plutôt intérêt à aller vers la périphérie pour bénéficier de coûts salariaux moins élevés et elle pourra également, du fait de la préférence du consommateur pour la diversité, atténué ses coûts de distance. Chapitre III Intégration régionale et mondialisation de l'économie Les accords préférentiels sont-ils prédateurs ? On a vu dans le chapitre précédent que les effets de détournement agissaient principalement sur le bien-être d'un pays de la zone. Or ils affectent également les pays tiers en les obligeant à se spécialiser. [...]
[...] La volatilité des taux de change est plus faible à l'intérieur des zones commerciales qu'entrent-elles. L'union monétaire ne ferait donc que contraindre une stabilité vers laquelle tendraient naturellement les zones commerciales. Les zones monétaires peuvent être construites de telle manière qu'elles minimisent la probabilité de chocs asymétriques. Soit deux pays A et B avec chacun deux régions : A1 et A2 d'une part, B1 et B2 d'autre part. A1 et B1 produisent du pétrole alors qu'A2 et B2 en consomment. [...]
[...] Les risques relatifs à la politique macroéconomique sont également réduits. Auparavant, des politiques monétaires divergentes entre les pays européens exigeaient l'ajustement des taux de change. Une politique monétaire commune annule ce risque. L'indépendance de la politique monétaire et le triangle d'incompatibilité L'analyse en termes de triangle d'incompatibilité montre que d'une certaine manière, l'Union monétaire européenne, sinon la monnaie unique, était déjà contenue dans les actes fondateurs. La théorie du triangle d'incompatibilité trouve son origine dans les travaux de Mundell. Le triangle d'incompatibilité est d'abord défini graphiquement par ses trois sommets. [...]
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