Au cours du premier chapitre, les auteurs mettent en exergue la façon dont nous pensons. Ils commencent par nous montrer l'influence que les modèles mentaux préexistants ont sur notre réflexion. En fait, nos pensées restent en permanence prisonnière à l'intérieur d'un cadre qui est constitué de l'ensemble de nos modes de pensée, de nos structures et de nos modèles mentaux. La prégnance de ces modèles et de ces structures explique la difficulté que nous avons d'en sortir. C'est parce que le monde dans lequel nous vivons est complexe et mouvant que nous avons besoin de symboles, de grilles et de constructions mentales pour simplifier la réalité et la comprendre. Ces modèles mentaux se définissent comme étant des simplifications de l'existant. Ils sont en outre rigides, partiels, imprécis et organisés en catégories. Ils sont cependant la condition même de la perception et de la pensée. L'esprit humain a besoin d'inventer des modèles, des concepts et des grilles d'analyse pour l'aider à interpréter la réalité. Mais il n'existe pas de représentation précise de la réalité, ce ne sont que des hypothèses de travail. Elles nous aident à « geler » une partie de la réalité afin de la rendre gérable.
[...] Il tend à s'organiser de manière confortable, à restaurer une unité et une cohérence. Tu ne vois pas le monde tel qu'il est, tu le vois tel que tu es nous explique ainsi Kant. La perception est avant tout une démarche mentale, une activité cognitive impliquant tout l'individu. Chacun possède une vision du monde particulière, influencée par son histoire, son éducation, son environnement culturel et social, ses émotions et ses sentiments. Il existe par ailleurs une interaction très forte entre la perception et le savoir. [...]
[...] La pensée créative a en outre deux temps, que sont la divergence et la convergence. Enfin, plusieurs structures sont identifiables au sein même du cerveau. Leur diversité et les spécificités de chacune d'entre elles permettent de mieux comprendre l'origine de nos idées et le fonctionnement de notre cerveau. [...]
[...] Elle permet la prise de recul et l'étonnement, autorise la curiosité et l'audace. Au cours de cette première phase de la pensée, le jugement est suspendu et l'imagination est en roue libre. L'objectif est de balayer le champ de la recherche, de multiplier les pistes à explorer, d'émettre le plus d'hypothèses possible. La deuxième étape est celle de la pensée convergente. Cette dernière a vocation à rappeler les objectifs et à se concentrer sur eux, à filtrer et à sélectionner les idées en se référant à des critères. [...]
[...] Le cinquième chapitre, qui est le dernier de la première partie de l'ouvrage, donne les grands principes de fonctionnement de notre cerveau. Celui-ci comporte environ cent milliards de neurones, et sa structure a fait l'objet de nombreuses recherches scientifiques. Paul MacLean, auteur de la théorie du cerveau triunique (1970) affirme que trois cerveaux distincts, apparus successivement au cours de l'évolution, cohabitent en nous et remplissent une fonction précise. Le cerveau reptilien, couche la plus ancienne et la plus profonde, assure les fonctions vitales de l'organisme en contrôlant la fréquence cardiaque, la respiration, la température corporelle, l'équilibre, l'appétit, le sommeil, etc. [...]
[...] En somme, la première partie de l'ouvrage nous éclaire sur la façon dont notre esprit fonctionne. Nos pensées s'inscrivent systématiquement dans des cadres, des modèles mentaux, et elles sont influencées par le langage qui les formule et les exprime. Notre perception est dépendante de notre savoir et de notre histoire et notre cerveau ne peut pas s'empêcher de structurer nos perceptions pour créer de la cohérence et de l'unité, de donner une forme et un sens à ce que nous percevons du monde extérieur. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture