Nous vous présenterons dans cette fiche une synthèse de l'oeuvre de Philippe Simonnot, ses 39 leçons d'économie contemporaine. Il revoie toutes les bases de l'économie, à travers divers exemples que nous analyserons, divers auteurs dont nous analyserons la pensée, et enfin divers mécanismes basiques que nous complèterons afin de mieux comprendre les travers de l'économie.
Les 10 leçons essentielles seront ici évoquées, et cette synthèse est tout aussi valable pour les autres leçons du livre qui sont évidemment interdépendantes, à consulter comme un dictionnaire.
De l'utilité : Simonnot revient sur la définition économique de l'utilité, qui se différencie de la définition classique. Alors que cette dernière se place du côté du raisonnable (pratique, nécessaire), l'économiste définit l'utile comme ce qui est suceptible d'intéresser l'homme, nécessaire comme superflu. C'est l'appât du gain qui l'intéresse. Citons J-B Say : « Vous n'entrevoyez pas l'utilité des choses, parce que vous n'appelez utile que ce qui l'est aux yeux de la raison, tandis qu'il faut entendre par ce mot tout ce qui est propre à satisfaire les besoins, les désirs de l'homme tel qu'il est » (Catéchisme d'économie politique). L'économie est donc a-morale. De même, Auguste Walras disait : « Il y a donc cette différence entre la morale et l'économie : la 1ère appelle utiles les objets qui satisfont des besoins avoués par la raison, la 2è tous les objets que l'homme peut désirer, soit dans l'intérêt de sa conservation soit par un effet de ses passions et ses caprices ». La critique d'Adam Smith, qui ne considérait que le travail « productif » en oubliant l'improductif (qui ne s'incarne pas dans une oeuvre tangible), est donc vive. La preuve, aujourd'hui, les services occupent la place majeure de l'économie. Retenons finalement Covarrubias dans Variarum : « La valeur d'une marchandise dépend non de sa nature essentielle mais de l'estimation des hommes, même si cette estimation est folle ».
[...] De la propension à consommer : La propension à consommer est en fait la part de revenu que chacun consacre à la consommation. C'est un chiffre compris entre 0 et 1. L'épargne est donc ce qui reste, ce qui n'a pas été dépensé, un simple reliquat, un résidu : L'épargne n'est en réalité qu'un simple reliquat On en déduit ceci, que l'épargne n'a pas besoin d'être récompensée par les intérêts. Pourquoi récompenser quelqu'un qui s'abstient à la consommation ? L'épargne est directement présentée comme un gaz fatal nocif à l'économie. [...]
[...] On prend donc en compte la qualification. Mais les valeurs des marchandises ne sont pas uniquement réglées par les quantités de travail incorporées dans l'objet crée (le travail cristallisé selon Marx), mais aussi par la longueur du temps qui doit s'écouler avant qu'il puisse être porté sur le marché pour Ricardo. Face à ce problème, Marx emploiera l'expression de travail socialement nécessaire = moyenne d'heure pour produire un bien. Pour lui, il y a la une distinction entre le travail, nombre d'heures travaillées, et la force de travail, nombre d'heures qu'un individu peut travailler. [...]
[...] Selon cette loi, n'ayant aucune asymétrie d'information, l'astuce de ce dernier sera vite découverte, ce qui attirera d'autres firmes, appât du gain oblige. Fatalement, le prix baissera jusqu'au profit nul. On parle d'équilibre stable Le capitalisme court donc à sa perte ! Pourtant, il tend à assurer l'optimum social, ie à l'équilibre O/D sur tous les marchés ! Comment faire alors ? Analysons le monopole. Il n'y a qu'un seul producteur, qui, par raréfaction de la production, peut fixer librement son prix et engendrer des superprofits. Cela est anormal, il faut donc des lois antitrust pour éviter les abus de position dominante. [...]
[...] leçon 1 sur l'échange, qui permet de révéler la préférence Le modèle libéral est ici en faillite. L'Etat, par l'impôt, peut donc se substituer à l'initiative privée : c'est l'interventionnisme étatique. Il taxe les externalités en observant le coût social et privé. Le premier, c'est ce que la société perd ou gagne à l'activité d'un individu/entreprise. Le second est le coût que l'individu paye pour exercer son activité. Si le coût social > coût privé, alors on taxe, sinon non. [...]
[...] Marx ne peut le cautionner. Il insulte ainsi Malthus. Quelle origine donner donc au salaire de subsistance ? Marx affirme que les patrons se rassemblent en cartels pour éliminer la concurrence sur le marché du travail et ainsi ramener le salaire à son plus bas niveau. Mais rien n'empêche de penser que les ouvriers peuvent se rassembler et louer leurs machines aux patrons à un niveau tel qu'ils ne pourraient que survivre. On en arrive donc à une absurdité et à l'équation suivante : Profit = Exploitation / composition du K. [...]
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