Les dépenses de santé représentent en moyenne 10% du PIB dans les Etats européens. Elles sont prises en charge par des organismes d'assurance (qui peuvent être publics comme la Sécurité Sociale en France, ou privés non lucratifs comme les mutuelles, ou enfin privés lucratifs). L'articulation des différents dispositifs varie selon les pays. De même, les paysages varient d'un pays à un autre. En règle générale, les hôpitaux sont divisés entre public et privé, et l'activité hospitalière est toujours encadrée par des règlementations précises.
Dans le secteur médical, l'implantation de l'Etat est forte mais on observe une grande diversité des modes d'organisation selon les pays.
[...] La santé comme un risque Les risques liés à la dégradation des conditions de santé sont les suivants : avoir besoin de soins, ne plus pouvoir travailler, et connaître une perte de qualité de vie (à cause de douleurs par exemple). Dans tous les cas, cela se traduit par une perte du revenu disponible. Les individus n'aiment pas le risque : ils ont tendance à lui préférer une situation certaine, même si elle leur est un peu moins favorable. Il y a donc une demande de partage du risque sous une forme assurantielle. [...]
[...] En pratique, il est impossible de calculer les pertes d'utilité subies. On peut par exemple considérer qu'un individu qui gagnait moins (par exemple une femme) perd moins Certains individus peuvent, de plus, rechercher une satisfaction présente supérieure, de manière à oublier les affres de la maladie : ils adoptent alors des comportements à risque comme fumer, boire Il est donc difficile de calculer les atteintes psychologiques et l'indemnisation qui en découle. Enfin, la perte d'espérance de vie est nécessairement supérieure quand la contamination a lieu jeune, il convient d'en tenir compte. [...]
[...] Le problème est encore différent lorsque l'on aborde le cas de l'indemnisation des patients contaminés par le Sida lors de transfusions ; car ces victimes n'ont pas choisi le risque en fonction de l'indemnisation, mais aussi, car l'indemnisation concerne la victime elle-même pour la fin de sa vie. L'indemnisation concerne ici le risque de dégradation de la santé, mais aussi de la mort. Par l'indemnisation, la victime peut théoriquement retrouver une partie de l'utilité perdue, grâce à une somme monétaire. Mais la difficulté réside dans la prise en compte de l'aspect évolutif de la maladie. La prise en compte du temps Les préjudices ne se réalisent pas tous le jour de la contamination. [...]
[...] Quelles sont les solutions à mettre en œuvre pour réduire les inégalités de santé ? Il est important de noter que ces solutions dépendent de l'interprétation que l'on fait de la relation entre revenu et santé. On peut cependant imaginer par exemple une promotion de la santé, au travail par exemple, par le biais de campagnes de sensibilisation ; ou alors des investissements dans la formation pour améliorer la recherche sur la qualité de la vie. Marchés et acteurs de la santé Il convient tout d'abord de définir le cadre conceptuel : il s'agit de la triade médicale qui distingue patient, médecin ou professionnel de santé, et assureur ou financeur de la dépense. [...]
[...] Mais la qualité des remboursements peut varier très fortement selon les contrats. Quand il y a concurrence entre plusieurs organismes, des régulations spécifiques sont mises en place. Pourquoi ? Parce que l'information porte sur le niveau du risque de l'assuré. Cela l'incite donc à révéler, de manière indirecte, son état de santé. Certains refusent de révéler leur mauvais état de santé et optent donc pour une couverture médicale incomplète ou encore inadaptée. Le problème est donc que la concurrence dans le secteur de l'assurance maladie est délicate. [...]
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