Mancur Olson est un économiste américain du XXème siècle, il acquiert une renommée pour son travail sur la théorie des choix (ou public choice en anglais) dont son ouvrage, Logique de l'action collective, publié en 1966 reste le pilier. Mancur Olson va dans ce livre analyser l'action collective, notamment les motivations de celle-ci et les différents obstacles que pourrait rencontrer la réalisation de cette action. Il ressort de ses travaux que toute action collective a pour but l'obtention de biens communs, ou indivisibles. Il s'inspire pour cela des travaux de Clark et Wilson (1961) dont le sujet principal est le « free rider », concept phare de la théorie d'Olson qui explique comment un individu aura accès aux biens collectifs sans pour autant en payer le prix. De son analyse du comportement collectif, Olson va mettre en évidence une volonté d'action dans le but de défendre un intérêt commun. Cette pensée s'inscrit dans la lignée du fondateur de la théorie des groupes d'intérêt Arthur Bentley.
Il apparaît cependant que cet intérêt commun ne suffit pas, l'individu va chercher à maximiser ses gains, de telle manière qu'il tentera d'éviter le coût de l'action collective, dès lors celle-ci ne peut avoir lieu, chaque individu ayant intérêt à ne pas y participer. Cette pensée s'inscrit dans le courant dit d'individualisme méthodologique, qui rompt avec le holisme omniprésent dans l'étude des actions collectives, il se base sur un individu rationnel, dont l'intérêt propre s'oppose parfois à l'intérêt commun. Olson définit par la même occasion des « groupes latents », dont le seul intérêt commun ne suffit pas à l'action collective, en effet, chaque individu étant un être rationnel il ne pourra se permettre de prendre part à une action qui lui coute.
Mancur Olson va alors proposer une solution à ce problème de la mise en place l'action collective par l'apparition d'incitations collectives, qui vont permettre de faire appel à un agent rationnel qui trouvera dans ces incitations de quoi combler son calcul coûts/avantages, calcul central dans l'analyse d'Olson, en lui promettant des avantages au travers de sa participation à celle-ci.
[...] II/La remise en cause de la pensée d'Olson Olson définit donc un individu rationnel raisonnant par un système de calcul coûts/avantages, par sa distinction des groupes il exprime la difficulté pour les grands groupes latents de s'organiser et la mise en évidence d'un paradoxe appuyé par la figure du free rider contribue à changer la perception de l'action collective non plus comme résultant d'un effet de groupe, mais d'une somme d'intérêts individuels pour le moins gênant a l'accession du bien commun. En dépit de son caractère révolutionnaire, la pensée d'Olson exposé dans son ouvrage présente quelques critiques. [...]
[...] L'Obsolescence de la vision d'Olson face aux nouveaux mouvements sociaux L'analyse d'Olson met de côte la dimension historique des mouvements sociaux et l'évolution de nos sociétés modernes et la transformation des mœurs a entrainé une modification au sein de ce que Charles Tilly nomme, le répertoire d'actions collectives Lors du XIXe et dans la première moitié du XXe siècle, les conflits sociaux tournent majoritairement autour du travail. On retrouve l'analyse marxiste de la lutte opposant prolétaires et bourgeois ou encore les grandes grèves qui ont traversé le XIXe siècle. Dans les années 70 apparaissent de nouvelles formes de mobilisations, les individus ne se battent plus pour un salaire de subsistance, de nouvelles revendications plus citoyennes. On peut citer par exemple la lutte pour le droit des noirs aux États-Unis, ou plus récemment les mouvements altermondialistes. Ces Nouveaux Mouvements Sociaux (NMS) transcendent même les frontières. [...]
[...] Cela peut s'expliquer tout d'abord par le caractère oligopolistique de ces milieux, la présence d'un nombre très réduit de ce type d'entreprise facilite la mise en place d'un petit groupe, plus à même de faire valoir ses intérêts, dits intérêt spécial On constate cependant certaines limites à ce pouvoir des lobbies industriels et notamment la désorganisation de ce secteur de l'économie amène ces lobbies à ne disposer d'un pouvoir de pression en rien supérieur à celui des travailleurs. Les lobbies non économiques : en principe la théorie des sous-produits s'applique à tous les groupes de pression dès qu'un certain nombre d'individus rationnels partagent un intérêt commun. [...]
[...] I/La théorie de l'action collective et la mise en valeur de l'individu sur le groupe : Par sa théorie de l'action collective, Mancur Olson remet en question certaines idées admises concernant la prédominance du groupe sur l'individu. Depuis La Grèce antique où Aristote désignait le groupe comme la forme, organisatrice et conservatrice de l'être vivant jusqu'à l'apparition de l'école structuraliste qui définit l'individu comme enfermé dans des normes et des valeurs sociales qui lui dictent son comportement, on a souvent considéré que c'était le groupe qui menait à l'action collective et que la somme des singularités ne menait en aucun cas à l'action de groupe. [...]
[...] Cette pensée s'inscrit dans la lignée du fondateur de la théorie des groupes d'intérêt Arthur Bentley. Il apparaît cependant que cet intérêt commun ne suffit pas, l'individu va chercher à maximiser ses gains, de telle manière qu'il tentera d'éviter le coût de l'action collective, dès lors celle-ci ne peut avoir lieu, chaque individu ayant intérêt à ne pas y participer. Cette pensée s'inscrit dans le courant dit d'individualisme méthodologique, qui rompt avec l'holisme omniprésent dans l'étude des actions collectives, il se base sur un individu rationnel, dont l'intérêt propre s'oppose parfois à l'intérêt commun. [...]
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